Les événements qui ont marqué l'actualité du secteur Environnement / Energie en juin 2012. Au programme : ADN, Airbus, tumeurs digestives...
Réparation d’une seule molécule d’ADN observée en temps réel
L’ADN étant sans cesse endommagé, les cellules mettent en oeuvre des mécanismes de réparation dont l’efficacité est redoutable. Une équipe de l’Institut Jacques Monod (CNRS/Université Paris Diderot), en collaboration avec des chercheurs des universités de Bristol, en Angleterre, et Rockefeller, aux Etats-Unis, vient de parvenir à suivre en direct, ceci pour la première fois,les étapes initiales de l’un de ces systèmes de réparation de l’ADN, le système TCR, sur un modèle bactérien.
Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé une technique inédite de nanomanipulation de molécule individuelle grâce à laquelle ils ont pu détecter et suivre en temps réel les interactions entre les molécules en jeu sur une seule molécule d’ADN endommagée. Ils ont pu ainsi comprendre comment plusieurs acteurs interagissent pour réparer l’ADN avec une grande fiabilité. Ces travaux, publiés dans Nature, le 9 septembre dernier, visent à mieux comprendre l’apparition de cancers et comment ils peuvent devenir résistants aux chimiothérapies.
Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70922.htm
Partenariat entre Airbus et la Chine autour des carburants alternatifs
Approfondir la durabilité des matières premières chinoises et évaluer la meilleure manière de soutenir le développement d’une chaîne de valeur afin d’accélérer la commercialisation de biocarburants destinés aux avions. Tel est le but du partenariat qui vient d’être conclu entre Airbus et l’Université de Tsinghua, en Chine, qui est l’une des institution d’enseignement leader dans le monde. Première étape de ce partenariat, évaluer les matières premières adéquates qui répondent aux critères écologiques, économiques et de durabilité sociale. Une seconde étape consistera à se concentrer sur les solutions de carburants alternatifs les plus prometteuses.
Une fois les premiers résultats obtenus, actuellement en cours d’analyse, il s’agira de sélectionner un certain nombre de matières premières, dont l’huile de cuisine usagée, ainsi que les algues. Cette étude de durabilité, placée sous la responsabilité de l’avionneur européen, devrait être achevée d’ici le début de l’année prochaine. Restera ensuite aux partenaires à industrialiser le procédé de production de carburants alternatifs afin d’obtenir des quantités durables de carburant pour avion à usage commercial. Précisons que ce partenariat s’inscrit dans l’objectif d’Airbus de mettre en place une chaîne de valeur sur chaque continent courant 2012. A ce jour, des chaînes de valeur de ce type existent déjà en Amérique latine, en Australie, en Europe, au Moyen Orient, et désormais en Asie avec ce partenariat avec l’Université de Tsinghua.
Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70920.htm
Tumeurs digestives : nouvelle technique de résection par jet à haute pression pulsé
Pour traiter les formes précoces de cancer de l’oesophage, de l’estomac et du colo-rectum, c’est la Dissection Sous Muqueuse endoscopique (DSM) qui est utilisée aujourd’hui. Celle-ci consiste à enlever en une seule pièce la tumeur, incluant latéralement une marge de tissus sain. Un acte chirurgical long qui expose cependant le patient à des risques de perforation par lésion de la couche profonde musculaire pouvant atteindre 10%. D’où alors des conséquences post-opératoires imposant souvent une chirurgie en urgence. Développée par la société NETSIS, la technologie innovante de jet d’eau pulsé à haute pression, elle, permet de bien séparer la muqueuse de la couche musculaire. Elle facilite en effet la dissection par le bistouri électrique en isolant les attaches fibreuses à sectionner et en évitant les lésions de la couche musculaire.
Sélectionné par le Cancéropôle CLARA, dans le cadre de son appel à projets « Preuve du Concept », le projet Enki-HEH porte sur l’évaluation de cette nouvelle technique endoscopique de résection. Coordonnés par le professeur Thierry Ponchon, les essais pré-cliniques conduits chez le cochon ont d’ores et déjà permis de valider cette technique et de confirmer les bénéfices de la dissection par jet d’eau pulsé. En juin dernier a démarré un essai clinique sur 18 patients qui se poursuivra jusqu’en octobre prochain. Des essais multicentriques de grande envergure, à Marseille et Paris, sont d’ores et déjà envisagés à l’issue des résultats de ces premières évaluations cliniques. A terme, cette nouvelle technologie de résection des tumeurs superficielles du tube digestif pourraient être utilisée et diffusée en Europe au sein de centres de références.
Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70918.htm
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