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Décryptage

News Environnement : novembre 2012

Posté le par La rédaction dans Environnement

Les événements qui ont marqué l'actualité du secteur Environnement / Energie en novembre 2012. Au programme : éolienne offshore, réseaux intelligents, recherche dans l'arctique...

Une éolienne offshore de 10 MW

La société norvégienne Sway Turbine AS, basée à Bergen, a présenté, lors d’une conférence à Brême (Allemagne) le 22 novembre 2012, une turbine éolienne offshore d’une puissance de 10 MW, nommée ST10.

L’alternateur de l’éolienne est entraîné directement, c’est à dire sans boîte de vitesse. « Cela permet de limiter la probabilité d’une défaillance. », d’après Ingelise Arntsen, PDG de Sway Turbine AS, société qui a été détachée de Sway AS en 2010 et est dorénavant indépendante. « Notre solution permet une intégration unique entre le rotor et le générateur. », ajoute-t-elle.

L’éolienne, en développement depuis 2005, utilise la technologie d’induction à flux axial et se distingue par le fait que le stator ne contienne pas de fer. « Le stator se compose normalement d’un noyau de fer entouré de cuivre. Notre stator est entièrement constitué de cuivre. Nous économisons ainsi beaucoup de poids et limitons les forces d’attractions magnétiques entre le stator et le rotor. », dit Ingelise Arntsen. « Notre solution unique permet la conception de machines de 10 MW et plus, là où les projets conventionnels sont généralement limités à 7 ou 8 MW en raison de la taille des composants. », ajoute-t-elle.

 
The 10MW offshore wind turbine designed by Sway Turbine : ST10
Crédits : Sway Turbine
 

Selon Sway Turbine, cette technologie permettrait de réduire les coûts au kilowattheure de 15 à 20% par rapport aux installations éoliennes classiques d’aujourd’hui. La société est actuellement en pourparlers avec plusieurs acteurs industriels pour le lancement de la construction d’un prototype. « Nous avons reçu l’approbation pour une subvention de 137 millions de couronnes norvégiennes (environ 18,4 millions d’euros), mais nous estimons le coût total du projet à 400 millions (environ 53,6 millions d’euros). Nous avons besoin d’investisseurs intéressés par la commercialisation de cette technologie. », dit Ingelise Arntsen.

L’éolienne pourra être implantée sur des installations fixes comme flottantes. Le projet pilote de grande échelle sera installé vers Øygaarden, près de Bergen, où la société a d’ores et déjà reçu une licence d’essai. Le diamètre du rotor devrait être d’au moins 145 mètres.

Source : www.bulletins-electroniques

 

 

Réseaux intelligents : première étude concernant leur influence sur l’économie allemande

Des chercheurs de l’Institut Fraunhofer de recherche sur les systèmes et l’innovation (ISI) de Karlsruhe (Bade-Wurtemberg) ont réalisé la première étude portant sur l’ensemble des conséquences de l’utilisation des réseaux intelligents sur l’économie allemande.

Cette utilisation deviendrait bénéfique une fois tous les réseaux électriques et leurs applications associées mis en place, c’est-à-dire d’ici une dizaine d’années, d’après les scientifiques de l’ISI. L’étude envisage alors des bénéfices totaux chiffrés à 55,7 milliards d’euros par an. Par ailleurs, d’ici à 2022, les bénéfices cumulés de la mise en place et l’utilisation des réseaux intelligents s’élèveraient à 336 milliards d’euros.

En revanche, les réseaux intelligents, dont l’utilisation ne se limite pas au secteur énergétique mais se développe également dans des domaines aussi variés que la santé, les transports ou l’administration, ne pourront, d’après les chercheurs de l’ISI, engendrer d’effets positifs sur l’économie allemande qu’une fois certaines conditions préalables remplies.

D’une part, la certitude de disposer de connexions Internet haut-débit fiables et constantes est une base nécessaire au développement des innovations. En outre, des conditions-cadre sont demandées à l’Etat afin de rendre possibles les coopérations interdisciplinaires, manquantes aujourd’hui, dans l’objectif de voir émerger de nouveaux modèles commerciaux.

Enfin, la question de la protection des données, dans une société où les réseaux intelligents sont fortement développés, est cruciale. Il est nécessaire de pouvoir offrir aux utilisateurs la possibilité de décider quelles données les concernant seront partagées et pour quelle utilisation. Dans cet objectif, des accords juridiquement contraignants entre fournisseurs et consommateurs ainsi qu’un cadre juridique fiable sont demandés par les rédacteurs de l’étude.

Les différents calculs mis en oeuvre sont basés sur une étude interdisciplinaire exploitant de façon systématique toutes les études pertinentes publiées sur le thème des réseaux intelligents. En outre, des entretiens avec des spécialistes issus de différentes disciplines furent utilisés afin d’approfondir l’étude sur chacun des domaines concernés. Enfin, furent prises en compte des évaluations d’experts ayant pris part à deux séminaires portant sur les conditions nécessaires et les effets des réseaux intelligents.

Ces résultats constituent la première partie d’une étude ayant pour titre « Réseaux intelligents : potentiels et défis » et réalisée conjointement avec le Cercle de Munich (Bavière). L’étude, commandée par l’Association allemande des technologies numériques (BITKOM), fut présentée le 13 novembre 2012 à Essen (Rhénanie du Nord-Westphalie), dans le cadre du Sommet national sur les technologies de l’information organisé par le Ministère fédéral de l’économie et de la technologie (BMWi).

Source : www.bulletins-electroniques

 

 

Focus sur la recherche dans l’arctique?

A l’occasion de la réunion des hauts responsables du Conseil arctique, la troisième sous présidence suédoise, qui a eu lieu mi-novembre, voici quelques-unes des dernières actualités concernant la recherche polaire en Suède.

INTERACT – une success story européenne

INTERACT, le réseau international pour la recherche terrestre et le suivi de l’Arctique, est une réussite. Il a été choisi par la Commission européenne comme une des success stories mises en avant sur le site web présentant la recherche et l’innovation. Cela en raison de la forte implication de l’ensemble des acteurs et des technologies innovantes utilisées dans ces infrastructures du grand nord.

Ce projet, financé par l’Union européenne, a pour objectif principal de mieux comprendre les changements en cours dans tout l’Arctique. Lancé en 2001 autour de neuf stations de recherche, ce réseau en réunit aujourd’hui 45, réparties tout autour de l’Arctique, de l’Europe du nord au Canada en passant par la Russie et les îles Féroé. Un programme d’accès transnational permet à des chercheurs du monde entier, issus de disciplines variées, de travailler dans ces stations généralement peu accessibles. Les mesures des changements environnementaux sont plus efficaces grâce à ces apports extérieurs. Le stockage et l’accès aux données sont également facilités.

La Suède est partie prenante de ce réseau puisque trois des stations de terrain sont situées sur son territoire (Abisko, Kolari et Tarfala). Plusieurs institutions suédoises sont également partenaires d’INTERACT : les universités de Stockholm, Lund et Uppsala, ainsi que l’Université des sciences agricoles (SLU), l’Académie royale des sciences (KVA) et le Secrétariat suédois à la recherche polaire (Polarforskningssekretariatet).

 

L’Arctique – un environnement en plein changement

Le Conseil arctique a également mis en place un programme de suivi de l’arctique (AMAP – Arctic Monitoring and Assessment Program) auquel participent des chercheurs suédois. Au sein de ce programme, le projet SWIPA dédié à l’étude de la neige, de l’eau, de la glace et des permafrosts dans la région a donné lieu, après trois ans, à un rapport évaluant les effets du changement climatique. Le court film ci-dessous met en images quelques-unes des conclusions de ce rapport.

Version courte du film « A Changing Environment » réalisé dans le cadre du projet SWIPA.
Crédits : SWIPA
 

Fonte des permafrosts et émissions de dioxyde de carbone

Les permafrosts sont l’une des composantes de la région arctique dont l’évolution a un impact sur l’ensemble de l’environnement. C’est justement à ces sous-sols gelés en permanence que des chercheurs de l’université de Stockholm se sont intéressés. Les résultats d’une étude réalisée en partenariat avec une équipe internationale ont été récemment publiés dans la revue Nature. Ils soulignent que l’impact du dégel des permafrosts côtiers de l’arctique sibérien sera sans doute plus important que prévu.

Ces sols gelés sont riches en matières organiques : environ la moitié du carbone organique dans les sols de la planète est stockée dans les permafrosts arctiques. En conséquence, lorsque ceux-ci se réchauffent, ils relâchent du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Ce mécanisme bien connu contribue à renforcer le réchauffement climatique en augmentant les émissions de gaz à effet de serre.

En travaillant sur une forme de permafrost, baptisée Yedoma, rarement étudiée auparavant, les chercheurs ont constaté qu’une grande quantité de carbone est relâché le long des 7000 kilomètres de côtes de l’Arctique sibérien. Les permafrosts sont rapidement convertis en dioxyde de carbone et dix fois plus de carbone qu’initialement prédit se décharge dans l’océan arctique.

Le processus de libération du carbone en provenance de ces immenses réservoirs bat son plein et pourrait s’accélérer du fait du réchauffement climatique amplifié en Arctique. Cette étude, comme de précédents travaux de l’équipe de l’université de Stockholm, montre l’importance de comprendre les interactions entre réchauffement climatique et cycle du carbone afin de mieux prédire l’évolution des émissions de gaz à effet de serre.

Source : www.bulletins-electroniques

Posté le par La rédaction


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