« Le sentiment d’urgence fait défaut, les questions fondamentales en jeu font retomber les parties dans leurs positions habituelles », a-t-il déploré lors d’une conférence de presse en marge de la Conférence de l’Onu sur le climat qui se déroule du 1er au 12 décembre dans la capitale péruvienne.
« Dans les jours prochains, nous devons redoubler d’efforts pour écouter les préoccupations des uns et des autres », a-t-il insisté, appelant les parties à « s’écouter » et non à « se donner des leçons ».
Depuis une semaine, les délégations des 195 pays membres de la convention de l’Onu sur le climat ont repris leurs négociations en vue de conclure un accord mondial sur les réductions de gaz à effet de serre dans un an à Paris.
Les positions des pays industrialisés, des pays les moins avancés et des grands émergents sont très éloignées sur de nombreux sujets tels que la prise en compte, ou pas, de la responsabilité historique des pays riches dans le réchauffement, l’aide financière aux pays du Sud ou encore le contenu des engagements qu’auront à produire les divers pays fin 2015, appelées « contributions nationales ».
« Nous pensons que les contributions nationales doivent se limiter aux efforts de réduction des émissions » de gaz à effet de serre, a affirmé M. Canete.
Les pays en voie de développement veulent y voir inclus leurs efforts d’adaptation au changement climatique et les moyens notamment financiers que les pays riches pourraient mettre en oeuvre pour les aider.
« Nous devons prendre en compte l’adaptation (dans le futur accord), mais pas dans les contributions nationales », estime Miguel Canete.
La question du périmètre des contributions doit faire l’objet d’une décision approuvée par tous d’ici la fin de la semaine.
Sur l’épineuse question de la « différentiation » entre les pays, « nous ne sommes pas d’accord avec une interprétation rigide » de la convention de l’Onu qui a créé deux catégories (Annexes 1 et 2), l’une pour les pays développés et une pour les pays en voie de développement, a affirmé Miguel Canete.
Les grands émergents insistent pour ne pas être traités à la même enseigne que les pays industrialisés, au nom de leur droit au développement et de la responsabilité historique des pays du Nord dans le changement climatique.
« Le monde de 2015 n’est pas le monde de 1992 », date de signature de la convention de l’Onu sur le climat, a fait valoir le commissaire européen, en référence à l’essor de la Chine et de l’Inde qui sont entre temps devenues respectivement 1er et 4ème émetteur de GES au monde.
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