Après le 31 décembre 1999, le 31 décembre 2000 ou encore le 11 septembre 2011, c’est désormais à la date du 21 décembre que nous avons rendez-vous avec la fin du monde. Nous ? Non, plutôt quelques paranoïaques, souvent adeptes de sectes et friands d’apocalypse. Pourtant, à l’approche de l’échéance, de plus en plus de personnes s’interrogent. Et si c’était vrai ? Et si les Mayas avaient raison ? Ces questions irrationnelles font bondir bon nombre de scientifiques, mais force est de constater que la préoccupation est grandissante. Pour enrayer la propagation de cette peur, plusieurs organismes accentuent leur communication, espérant lutter contre l’ignorance, source de toutes les craintes.
En France, le CNRS a mis en ligne une vidéo d’un quart d’heure analysant la culture Maya, leur calendrier, comment ils observaient le ciel et comment ils s’en servaient pour alimenter leurs prédictions. On y apprend d’ailleurs qu’il n’existe aucune représentation de ce calendrier, les images trouvées sur internet étant des faux comme des calendriers d’autres cultures par exemple. Mais surtout, le CNRS explique très clairement le fonctionnement du calendrier et la chronologie Maya, basée sur des cycles. En réalité, d’après le calendrier Maya, c’est la fin d’un long cycle de 5.000 ans et non une fin du monde qui est annoncé à une date coïncidant à celle du 21 décembre 2012 par certains chercheurs. Ouf ! Nous voilà sauvés…De plus, d’autres scientifiques estiment que la fin du cycle correspond en fait à une date ultérieure de plus de 200 ans.
De son côté, la NASA opte pour un ton moins scolaire en publiant une vidéo de cinq minutes titrée « Pourquoi la fin du monde ne s’est pas produite hier ». Une approche décalée, surfant sur les codes de la science-fiction pour mieux lutter contre l’irrationnel ! Censée être visionnée le lendemain du jour fatidique, elle explique pourquoi nous sommes encore là : c’est qu’il n’y a pas eu de fin de monde. Mais le contenu est similaire : décryptage de la culture Maya, de leur calendrier et de la notion de cycles, références d’experts… Sans oublier la preuve irréfutable que le ciel ne va pas nous tomber sur la tête : quand on regarde dans le ciel, on ne voit aucun astéroïde en approche ! Ceux qui ont encore un doute peuvent s’informer sur www.nasa.gov/2012. Espérons que cela suffira à freiner les constructions d’abris « anti-fin du monde », la panique ou pire, des suicides.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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