Les géants de l’agroalimentaire tentent d’optimiser les espèces par croisement génétique.
Clap de fin pour les OGM ? En tout cas, ils ne sont plus au cœur des préoccupations de Monsanto ni des autres poids-lourds comme Bayer. Conscients que les produits génétiquement modifiés se heurtent à un rejet massif de nombreuses populations et donnent lieu à de multiples procès, ces grands de l’agriculture investissent dans les biotechnologies. L’objectif reste le même, optimiser les plantes. Que cela soit pour être plus résistants aux parasites, aux maladies, pour avoir une meilleure esthétique ou même pour avoir une forme adaptée au ramassage, le but reste de ne garder que les meilleures !
Alors comment renforcer les plantes sans les modifier génétiquement ? En sélectionnant patiemment les caractéristiques cibles. Il s’agit donc de sélectionner une plante qui possède la compétence que l’on cherche à garder. Son pollen va féconder une de ses congénères, l’espoir résidant dans le fait que la descendance possédera à coup sûr la compétence ciblée. Une pratique connue depuis longtemps. Oui mais voilà, une telle approche ne réussie pas systématiquement et a l’inconvénient d’être longue à mettre en œuvre. D’où l’idée d’accélérer le processus. Pour y arriver, les industriels peuvent s’appuyer sur les biotechnologies, et plus particulièrement le génotypage et le marquage moléculaire. En effet, après la pollinisation de la plante, des scientifiques vont traquer au cœur du génome la compétence recherchée. Des marqueurs moléculaires leur permettent de la pister dans les gènes puis de sélectionner exclusivement les semences porteuses de la compétence souhaitée.
L’utilisation des nouvelles technologies permet ainsi de promouvoir telle ou telle plante en à peine quelques années, une sélection qui aurait pris plusieurs centaines d’années en se contentant de l’approche traditionnelle.
L’avantage est que les plantes ainsi sélectionnées sont 100% naturelles et ne sont pas génétiquement modifiées. De quoi rassurer le consommateur tout en optimisant les cultures.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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