La protection des personnes travaillant dans des environnements contaminés par des substances chimiques toxiques passe par la maîtrise du danger. Pour cela, il est essentiel de caractériser cette dangerosité. Or, si la toxicité de chaque substance est assez bien connue, l’interaction qui peut exister entre plusieurs substances doit aussi être prise en compte. Le logiciel MiXie France indique justement les éventuels effets additifs.
Les 118 substances présentes dans sa base de données sont répertoriées suivant 32 classes d’effets nocifs, comme une atteinte hépatique, l’érosion dentaire, des troubles de la coagulation sanguine ou encore des effets tératogènes.
Grâce à cet outil, il suffit de renseigner les substances présentes dans l’environnement et d’en préciser les quantités. MiXie permet de traiter jusqu’à 7 substances simultanément et d’indiquer les interactions sur la base des notions d’additivité mais aussi des phénomènes d’infra-additivité et de supra-addivité.
Un travailleur qui atteint 60% d’une valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) pour une substance et 50% pour une autre qui appartient à a même classe d’effets se situe en réalité à 110%.
MiXie permet d’identifier des situations dangereuses qui ne l’auraient pas été sans tenir compte des effets additifs.
Cette version française est inspirée d’un outil canadien lui-même élaboré par l’Université de Montréal et l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST). MiXie France repose sur les VLEP françaises en vigueur en 2014.
Par Audrey Loubens