Décryptage

MarkerBot ouvre la voie de l’impression 3D à base de poudre de bois, de métal et de roche

Posté le 25 février 2015
par La rédaction
dans Chimie et Biotech

Le célèbre fabricant d'imprimante 3D a présenté lors du CES de Las Vegas, non pas une nouvelle imprimante, mais une version améliorée des filaments composites afin de reproduire des pièces faites à partir de ces matériaux.

Jusqu’à présent, l‘impression 3D estampillée grand public se cantonne à l’extrusion de plastique et de résine. Les possibilités de création sont certes nombreuses mais, somme toute, limitées par ce matériau. La société américaine (née à Brooklyn en 2009) a donc voulu pousser l’expérience plus loin et faire évoluer l’impression 3D; entendez par-là, au-delà de l’augmentation des dimensions de l’objet imprimable.

En réalité, la méthode ne change pas, il s’agit toujours de fabrication additive. Ce qui change en revanche, c’est le matériau de base. MarkerBot a combiné les filaments à base d’acide polylactique (PLA), un polymère entièrement biodégradable, à de la poudre contenant une faible portion de bois, de pierre ou de métal. Les objets ainsi conçus, plus que de ressembler aux matériaux, en auraient le toucher, le poids et parfois même l’odeur! 

Les filaments-fer auront par exemple la propriété magnétique – permettant notamment l’accrochage de post-it aux portes de réfrigérateurs – tandis que les filaments-bronze donneront aux objets une patine avec le temps. Le filament-bois quant à lui, en partie composé de bois d’érable, ira jusqu’à reproduire l’odeur de cette essence.

Pour chaque type de matériau, une extrudeuse spécifique sera certainement nécessaire. Il faudra donc en acheter au moins trois pour extruder les différents matériaux puis remplacer celle en place sur l’imprimante MakerBot, selon le besoin. L’idée est maligne puisqu’elle rend l’entreprise américaine maîtresse de ce marché – les filaments ne fonctionneront que sur une machine MakerBot – et pousse (force?) le consommateur à l’achat. Il faudra attendre la fin 2015 pour se procurer ces nouveaux filaments dont le prix n’a pas encore été communiqué.

Par Sébastien Tribot


Pour aller plus loin