Une étude de l’Université de Newcastle montre que le simple fait de manipuler, couper, déchirer ou tordre des emballages en plastique peut libérer des microplastiques. Cela témoigne d’une nouvelle source de contamination de l’environnement et du corps humain.
En ouvrant des emballages en plastique, vous risquez de générer des microplastiques. C’est la conclusion d’une nouvelle étude internationale parue dans Scientific Reports. Les chercheurs menés par Cheng Fang de l’Université australienne de Newcastle viennent de montrer que des tâches quotidiennes telles que couper, déchirer ou tordre les emballages, sacs et scotchs en plastique contribuent à générer des microplastiques. Ces processus peuvent générer entre 0,46 et 250 microplastiques par centimètre de plastique coupé, déchiré ou tordu. La quantité varie selon l’approche d’ouverture, la rigidité, l’épaisseur et la densité des matières plastiques.
Des analyses poussées pour identifier les microplastiques
Pour surveiller la génération de microplastiques, les scientifiques ont utilisé une microbalance à cristal de quartz (QCM) avec une sensibilité jusqu’à 1 nanogramme. En plus, ils ont eu recours à la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) pour identifier chimiquement les microplastiques. En parallèle, la microscopie électronique à balayage (SEM) leur a permis de visualiser physiquement les microplastiques pour une étude plus approfondie de leur morphologie. Plusieurs objets ont ainsi été testés : un sac à provisions, un film d’emballage de chocolat, un bouchon et une bouteille en plastique, un gant, un verre et de la mousse de polystyrène expansé.
Différentes formes et tailles de microplastiques ont été observées. « Il s’agissait notamment de fibres, de fragments ou de triangles, d’une taille allant du nanomètre au millimètre », relate l’étude. Les résultats suggèrent que les activités quotidiennes telles que l’ouverture de sacs ou de bouteilles en plastique et le fait de couper du scotch pourraient être des sources supplémentaires de petites quantités de microplastiques. Cependant, le risque et la toxicité associés, ainsi que leur ingestion potentielle, n’ont pas encore été étudiés. Les auteurs appellent à des recherches complémentaires sur l’exposition humaine.
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