Une nouvelle agence de recherche sur les maladies infectieuses et émergentes verra le jour en janvier 2021. Objectif : renforcer la recherche biomédicale sur les maladies infectieuses émergentes et mieux armer scientifiquement la réponse publique à l’épidémie de COVID-19.
L’annonce officielle a été faite par Frédérique Vidal et Olivier Véran, respectivement ministre de la Recherche et ministre de la Santé, le 16 décembre. « La crise sanitaire mondiale que nous traversons nous a montré qu’il est essentiel d’avoir plus de cohérence et de transversalité dans notre capacité à lutter contre les maladies infectieuses, celles que nous affrontons déjà depuis plusieurs décennies et qui restent d’actualité, mais aussi pour être en capacité de réagir de manière plus efficiente notamment lorsque celles-ci sont émergentes ou ré-émergentes », partage Frédérique Vidal.
La nouvelle agence de recherche sur les maladies infectieuses émergentes verra le jour, au sein de l’Inserm, au début du mois de janvier 2021. Cette agence publique sera placée sous les tutelles du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et du ministère des Solidarités et de la Santé.
Une agence pour mieux structurer la recherche
La nouvelle agence décidée par l’État naît de la convergence de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (Anrs) et du consortium Inserm-REACTing (REsearch and ACTion targeting emerging infectious diseases). Ce consortium créé en 2013 réunit des groupes de recherche, institutions et laboratoires français. Son rôle consiste à préparer la réponse aux menaces infectieuses émergentes. En ce sens, il a été un acteur de référence de l’animation scientifique contre le Covid-19. Il soutient notamment une vingtaine de projets pour mieux comprendre le SARS-CoV-2 et coordonne l’essai européen Discovery. « Les activités de l’ANRS de financement et de coordination de la recherche sur le VIH-Sida, les IST et les hépatites virales seront intégralement reprises par la nouvelle agence », rassure le ministère.
La nouvelle agence aura pour mission de coordonner les différents efforts de recherche pour canaliser les moyens et les ressources. Le ministre de la santé veut ainsi capitaliser sur l’expertise de l’ANRS et sa capacité à fédérer des acteurs de tous horizons et le financement de la recherche. « L’ouverture sur la société civile, les milieux associatifs, les réseaux de soins et de recherche, qui a fait la richesse de l’ANRS, est un atout qu’il faudra cultiver au sein de cette nouvelle structure tout comme le lien qu’elle entretiendra avec les pays du Sud », prévient Olivier Véran.
En somme, cette nouvelle agence sera dédiée à la coordination et au financement de la recherche biomédicale sur les maladies infectieuses émergentes, sur le sida, les infections sexuellement transmissibles et sur les hépatites virales. Elle conjuguera une activité de programmation scientifique adaptée et une capacité opérationnelle à lancer et gérer des appels à projet, en complément des actions de l’Agence nationale de la recherche (ANR).
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