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Ma thèse en 180 secondes : la cellule de rectum de ver qui souhaitait devenir un neurone

Posté le 23 juin 2014
par La rédaction
dans Insolite

Il aura fallu à peine 3 minutes pour que cette chercheuse à l’Université de Strastourg séduise le public avec son histoire de ver de terre.

Cette doctorante a 26 ans et s’intéresse  au rôle des protéines lin 15a et rétinoblastone dans la reprogrammation cellulaire directe in vivo chez C.elegans. Malgré un intitulé compréhensible seulement par les experts du domaine, Marie-Charlotte a su passionner son auditoire en vulgarisant son travail de thèse en 180 secondes, relevant haut la main le défi lancé par le CNRS et la Conférence des présidents d’université : rendre intelligible son sujet de thèse à un auditoire profane et diversifié, en moins de 3 minutes, de façon claire, concise et avec une seule diapositive.  Pas simple. Mais cet exercice de vulgarisation permet aux étudiants chercheurs de s’interroger sur comment communiquer et diffuser la connaissance. Même si ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, savoir expliquer son travail n’est pas chose aisée. Malgré ces difficultés, plusieurs doctorants de 23 universités différentes se sont prêtés au jeu.

Pour sa première édition, le concours inspiré de la version canadienne Three minute thesis a vu s’affronter les meilleurs lors de la finale à Lyon. Marie-Charlotte, avec un humour poilant et une énergie communicative, a réalisé une prestation exceptionnelle, une véritable démonstration de ce qu’est la vulgarisation scientifique. Avec son histoire de cellule de rectum de ver souhaitant devenir un neurone, celle qui allait rafler le 1er prix du concours et le prix du public a rendu limpide la problématique de la reprogrammation cellulaire, ses enjeux et les moyens de contrôler le destin des cellules.

En deuxième position, Noémie Mermet, doctorante à l’université d’Auvergne a réussi à rendre captivant son sujet sur l’ « implication des récepteurs 5-HT2A dans la modulation des interneurones PKSg dans un contexte d’allodynie », expliquant comment de méchants neurones détournaient l’information liée à un contact de la peau telle une caresse pour en faire une sensation douloureuse. La troisième place est revenue à Chrystelle Armata, qui a philosophé sur « La loyauté probatoire à l’épreuve des nouvelles technologies », réfléchissant au caractère intègre de l’obtention de preuves en utilisant les nouvelles technologies  capables de s’immiscer dans la sphère privée, via des écoutes téléphoniques par exemple.

Découvrez ces trois présentations de ces doctorantes au sommet de leur art oratoire :

 1er prix : Charlotte Morin, « rôle des protéines lin 15a et rétinoblastone dans la reprogrammation cellulaire directe in vivo chez C.elegans »

2ème place : Noémie Mermet, « implication des récepteurs 5-HT2A dans la modulation des interneurones PKSg dans un contexte d’allodynie »

3ème place : Chrystelle Armata , « La loyauté probatoire à l’épreuve des nouvelles technologies »

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique


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