Dans une semaine, Londres organisera les Jeux olympiques les plus coûteux en Europe depuis Barcelone, mais les organisateurs misent sur la durabilité et un programme de rénovation interurbain pour ces Jeux qui s'annoncent les plus coûteux de l'Histoire.
L’héritage durable était un élément central de la candidature du Royaume-Uni pour l’organisation des Jeux olympiques. Deux millions de tonnes de sols pollués ont été nettoyées et 200 bâtiments ont été démolis. Afin d’atteindre ces objectifs de durabilité, 98,5 % des matériaux démolis ont été réutilisés ou recyclés.
Les matériaux broyés ont été utilisés dans les fondations en béton et les revêtements.
Des pierres issues de ces démolitions ont été utilisées pour créer des « toits vivants » sur les nouveaux logements et les pierres historiques ont servi au pavage de nouvelles pistes cyclables et allées piétonnes.
Des stades construits avec des matériaux recyclés
Le stade a battu de nouveaux records en matière de recyclage : il a été construit avec 30 % de matériaux réutilisés et 90 % des déchets générés par la construction du stade ont été réutilisés, recyclés ou récupérés. Les décharges n’ont quasiment pas servi.
Des résultats similaires ont été obtenus pour d’autres bâtiments clés, comme les centres aquatiques qui accueilleront les compétitions olympiques de natation et de plongée. En termes de valeur, ce centre a été bâti avec 29 % de matériaux recyclés, mais en termes de poids, 51 % de la structure en est composée.
Les organisateurs des Jeux ont défini la durabilité comme un équilibre entre les éléments environnementaux, sociaux et économiques, tout en soulignant l’importance qu’une réelle valeur sociale et commerciale émerge de ces constructions évaluées à 10 milliards d’euros.
Une fois les athlètes et les spectateurs partis, le Parc olympique, qui prendra le nom de Queen Elizabeth Olympic Park après les Jeux, deviendra un lieu où les athlètes locaux pourront se réunir et pratiquer leur sport.
Le Parc olympique, un nouveau tremplin pour Londres ?
Les villages olympiques et paralympiques seront convertis en des milliers de logements à vendre et à louer, dont la moitié seront cédés ou loués à des prix abordables. Un nouveau campus, un centre de santé communautaire et d’autres nouveautés ailleurs dans le parc (qui prendra le nom de East Village) feront de ce lieu une nouvelle communauté dans la partie est de Londres défavorisée.
L’Olympic Delivery Authority affirme que 75 centimes de chaque livre dépensée résulteront en des investissements en faveur de la transformation à long terme de cette zone. Les Jeux feront suite à une longue période d’analyse sur la réussite des rénovations entreprises.
Le coût des Jeux de Londres 2012 a été estimé par les professeurs d’Oxford Bent Flyvbjerg et Allison Stewart comme les plus chers depuis ceux de Barcelone en 1992 (11,4 milliards de dollars, ou 9,3 milliards d’euros). Beijing 2008 a peut-être coûté plus d’argent, mais les autorités chinoises n’ont pas publié suffisamment de données pour pouvoir le vérifier.
Les affirmations selon lesquelles les contrats privés pour la sécurité auraient été mal exécutés posent déjà problème sur la scène politique.
Publié par Pierre Thouverez
Source : EurActiv.fr
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