Le mapping vidéo dynamique, tel qu'il est conçu par SmartPixels, est une forme de réalité augmentée, dont les débouchés se situent dans le commerce et le prototypage.
Spectaculaire quand il est bien exécuté, le mapping vidéo est en vogue dans le spectacle événementiel, la muséographie et le commerce de luxe. Cette technique consiste à appliquer une image ou une vidéo sur un objet, voire la façade d’un monument, à l’aide d’un ou plusieurs vidéoprojecteurs. Elle fabrique donc une illusion et à ce titre, mérite de s’inscrire dans le périmètre de la réalité augmentée. Ou de l’objet augmenté, selon la définition de la jeune pousse SmartPixels, née en mai 2015.
L’expression définitive devrait même être «l’objet augmenté qui peut bouger». Car c’est le principal intérêt de la solution développée par cette start-up : l’objet, dans ce cas une chaussure de sport, peut être manipulé, réorienté et le mapping vidéo s’adapte dynamiquement et instantanément, maintenant l’illusion du raccord entre l’image projetée – motif, couleur… – et la surface de l’objet elle-même.
L’équipement comprend une caméra, un mini-projecteur LED de 1400 lumens et un mini-PC Intel NUC. La caméra détecte le mouvement de repères solidaires de l’objet ; ce mouvement est analysé par les algorithmes mis au point par SmartPixels ; et l’image recalculée est projetée en tenant compte de la nouvelle position de l’objet.
Les commerces seraient amateurs d’un tel procédé. «Notre solution enrichit l’expérience client et contribue à la digitalisation des points de vente, confie Samuel Burlac, en charge du développement des affaires. C’est une solution qui fait vivre l’emblème de la marque.» Une valorisation ludique qui pourrait attirer le chaland, et peut-être l’inciter à mettre la main au porte-monnaie. L’enseigne Bouton Noir, appartenant à Auchan et confectionnant des vêtements sur mesure, a déjà été séduite par les possibilités de personnalisation rapide d’un produit. Autre application : le prototypage rapide, dont s’est déjà servi l’Oréal. «L’idée est de limiter le nombre de maquettes et notre solution, qui permet de changer très vite de motif ou de couleur, répond à ce besoin» conclut Samuel Burlac.
Par Frédéric Monflier
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE