Après l’annonce faite le 11 février dernier de la première détection d’ondes gravitationnelles voir cet article, le petit satellite Lisa Pathfinder, lancé le 3 décembre 2015, a été mis sous le feu des projecteurs. En effet, Lisa Pathfinder doit valider le concept de la détection des ondes gravitationnelles dans l’espace par interférométrie optique. Des technologies dont la mise en œuvre à grande échelle sont prévues lors de la mission eLISA (evolution-LISA) programmée par l’agence spatiale européenne (ESA) en 2034.
Passer du côté sombre de l’Univers
Un pionnier à vie courte
Le démonstrateur Lisa Pathfinder est en fait un modèle réduit d’un bras de l’interféromètre prévu en 2034. Sa mission scientifique en tant que telle doit durer six mois à compter du 1er mars 2016. Durant tout le mois de février la communauté scientifique a suivi avec passion et appréhension la mise en place et les premiers tests des outils embarqués. Notamment le 17 février, la libération des deux cubes identiques d’or et de platine de 46 mm qui flottent désormais librement, dans le vide (10-5 Pascal) à 4mm des parois de l’habitacle et espacés de 38 cm l’un de l’autre (espace mesuré au picomètre près). Ils sont reliés entre eux par des faisceaux lasers chargés de rectifier leur position en fonction des perturbations autres que les ondes gravitationnelles qui pourraient les affecter.
Des technologies à la précision inégalée
Le Lisa Technology Package (LPT) est un instrument embarqué permettant de parer les effets d’autres forces qui s’exercent sur le satellite, comme les photons du Soleil et les rayons cosmiques qui peuvent engendrer des perturbations électrostatiques.
Par Sophie Hoguin