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L’exploitation de sources d’énergie fossiles pourrait mettre à jour un cousin de la variole

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Un nouveau virus très ancien vient d’être découvert dans le sous-sol gelé de Sibérie. Celui-ci est inoffensif pour l’homme, mais d’autres pourraient présenter un réel danger.

Il s’agit du Pithovirus. Ce virus a été retrouvé par  les chercheurs du Centre d’information génomique et structurale de Marseille (CNRS). C’est en  analysant une couche de permafrost, cette couche imperméable et gelée en permanence, extraite à trente mètres de profondeur au nord-est de la Sibérie que l’équipe marseillaise à découvert ce virus toujours vivant malgré son âge canonique ! 

Pendant plusieurs dizaines de milliers d’année, ce virus a hiberné dans la glace, attendant sagement d’être libéré et de trouver un hôte. Heureusement, le Pithovirus n’a pas pour cibles l’homme mais les amibes. Mais cette découverte rappelle que des  virus que l’on croyait disparus, ou tout simplement des virus inconnus aujourd’hui peuvent subsister dans les profondeurs glacées de certaines régions. 

La fonte des glaces ou l’exploitation de sources d’énergie fossiles pourrait mettre à jour certains congénères du Pithovirus capables d’infecter l’être humain. Le Pithovirus présente d’ailleurs quelques ressemblances avec le virus de la variole, ayant lui-même sévi en Sibérie. Il n’est donc pas exclu que la variole existe cachée au sein du permafrost, prête à se réactiver au premier carottage ! «En creusant pour trouver du pétrole ou du gaz, des hommes pourront bien involontairement entrer en contact avec des microbes. Même s’ils ne sont que quelques-uns dans une zone désertique, ils pourront être contaminés et surtout devenir des vecteurs » alertent les chercheurs. Si cela devait arriver, les évènements pourraient s’enchainer de façon dramatique, notre système immunitaire n’étant pas prêt à se défendre.

Les grands groupes pétroliers et gaziers sont prévenus, l’exploitation des sous-sols gelés comme l’Antarctique requiert certaines précautions…

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
     

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