Les bébés vont pouvoir gazouiller en paix, les fesses à l’air sans rougeur. Grâce aux nouvelles mesures adoptées par la commission européenne, la teneur en agents chimiques dans les cosmétiques destinés aux bambins va baisser. Tout d’abord, la limite maximale autorisée en propylparaben et en butylparaben va passer de 0,8% pour la somme des deux à 0,14%. Une diminution significative recommandée par le comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC). Ces deux parabens sont déjà interdits pour les produits sans rinçage.
Autre agent chimique dans le collimateur des instances européennes : le mélange de méthylchloroisothiazolinone (MCI) et méthylisothiazolinone (MI). Celui-ci est désormais interdit dans les produits sans rinçage. Il peut toutefois être utilisé dans les produits à rincer mais avec une concentration maximale de 0,0015% pour un mélange avec trois fois plus de MCi que de MI.
Ces mesures vont dans le sens d’une plus grande attention aux cosmétiques pour bébé, dont la composition souvent gorgée d’agents chimiques est régulièrement dénoncée. En novembre 2013, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir alertait sur la teneur en produits toxiques dans les lingettes. Ils s’étaient intéressé à 27 lingettes et 7 laits pour bébé et avaient relevé que 26 marques de lingettes et 6 laits contenaient divers produits à la toxicité avérée : parabènes, phénoxyéthanol, allergènes… Le pire étant que les grandes marques aussi étaient concernées comme Mixa bébé, Pampers ou Nivéa. UFC-Que Choisir en profitait pour dénoncer l’utilisation abusive d’allégations comme « hypoallergénique » ou « Testés sous contrôle dermatologique » qui n’engagent à rien.
Les bébés sont une population fragile du fait de leur sensibilité souvent élevée. De plus, les lingettes, savons, shampoings et autres crèmes leur sont appliqués plusieurs fois par jour, des gestes répétés qui majorent le risque.
Les nouvelles dispositions prises pour garantir la sécurité des bébés concerneront les produits mis sur le marché après le 16 juillet 2015.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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