La France, qui milite pour le libre choix national pour l’autorisation ou non des cultures OGM, a été entendue par ses partenaires européens.
On ne pourra plus dire que c’est Bruxelles qui impose ses décisions. Sur le sujet des OGM en tout cas. Car depuis le 12 juin, chaque membre de l’Union Européenne est libre d’interdire la culture d’organismes génétiquement modifiés sur leur sol. Les vingt-huit ministres de l’environnement se sont donc mis d’accord pour permettre à chaque nation de choisir si elle autorise ou interdit les OGM sur son propre territoire. Une première puisque jusqu’ici, seule la Commission européenne était habilitée à en décider.
Une fois cet accord validé par le Parlement, la Commission garde le rôle d’autoriser la culture de tel ou tel OGM, mais un pays pourra demander à ne pas être concerné par cette décision afin qu’elle ne soit pas appliquée sur son territoire. De plus, chaque pays qui le souhaite pourra mandater la Commission européenne pour qu’elle demande aux fabricants de telles semences de les exclure des demandes d’autorisations.
A ce jour, seul le maïs MON810 est autorisé en Europe. Sa culture suscite de nombreuses controverses en France ainsi que des affrontements récurrents entre anti et pro-OGM. Désormais libre de décider, le gouvernement français pourrait bien choisir de l’interdire purement et simplement.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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