La Lune est donc dans le collimateur de l’ESA. Le message a été lancé par son nouveau directeur général Johann-Dietrich Woerner, lors du 66e Congrès international d’astronautique, et il semble avoir été bien reçu. D’autant plus que la mission de la station spatiale internationale (ISS) prendra bientôt fin : aux alentours de 2024 ! La suite se profile, donc, et peut-être prendra-t-elle l’apparence d’un village lunaire avant que les scientifiques ne s’attellent à la conquête de Mars !
Et de village parlons-en…
Celui qu’aimerait bâtir M. Woerner n’est évidemment pas du genre de ceux que l’on peut trouver sur Terre. Il s’agirait davantage d’un nouveau centre de recherche, particulièrement intéressant du fait de son éloignement de la Terre et donc stratégique pour sonder encore plus profondément diverses zones de l’Univers. La face cachée de la Lune serait un lieu de travail attrayant car elle permettrait de protéger des radiations atmosphériques de la Terre le télescope que l’ESA escompterait installer pour parcourir l’espace.
Le fruit d’une coopération internationale
L’ESA n’oublie pas d’autres acteurs tel que la Russie ou la Chine pour l’aider dans sa mission. Elle souhaite que l’effort soit mondial, et pas uniquement pour les financements mais surtout pour réunir les compétences. Dans la vision du directeur de l’Agence Européenne, la base lunaire doit être une sorte de lieu accueillant les activités scientifiques de tous les pays. C’est donc un projet qu’il voudrait fédérateur, surtout devant l’imminence de l’arrêt de l’ISS.
Au-delà du « village lunaire », se préparer pour Mars
C’est un fait établi, les États-Unis (la Nasa, SpaceX entre autres) ambitionnent de se rendre sur la planète rouge. Mais pour le dirigeant de l’ESA, ce n’est toujours pas réalisable à l’heure actuelle. Mieux vaut se préparer à un voyage de moins grande distance. Et la Lune fait office de candidat idéal pour cet entraînement. Réussir à s’y installer, y mener des activités scientifiques, y vivre au quotidien, serait dans un premier temps un bon test, une sorte d’expérience permettant de découvrir les inconvénients qu’il y aurait à vivre sur Mars. Bien sûr, les robots participeraient grandement à la réalisation de ce village.
Ce n’est encore qu’un projet, une idée, ou en quelque sorte une impulsion lancée par le directeur général de l’ESA. Il est donc trop tôt pour savoir quelles sont ses chances d’aboutir un jour, mais on attend avec impatience de nouvelles informations.
Par Sébastien Tribot
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