L’industrie des télécoms veut réduire son empreinte carbone de 15 à 20 % grâce aux innovations et aux solutions de pointe. La fibre optique apparaît comme une technologie de choix, étant à la fois performante et durable.
L’Union internationale des télécommunications (UIT) a publié des orientations à l’intention des organisations du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur la manière d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
La transition vers un monde neutre en carbone constitue l’un des plus grands défis pour toutes les organisations et notamment les opérateurs télécoms et les entreprises spécialisées dans les télécommunications ou la téléphonie mobile.
Quelque 1 200 entreprises, dont une vingtaine dans les télécoms (parmi lesquels Orange et Iliad, maison mère de Free), ont néanmoins établi des objectifs « Net Zero ». La « Zéro émission nette » signifie que les émissions de gaz à effet de serre sont réduites à un niveau aussi proche que possible de zéro, les émissions restantes présentes dans l’atmosphère étant réabsorbées, par les océans et les forêts par exemple.
Cet objectif a été débattu le 28 février dernier à Barcelone lors du « Green All-optical Network Forum », une conférence organisée par IDATE DigiWorld, think tank européen du numérique.
La fibre consomme 10 fois moins que la 4G
Lors de ce colloque, Lloyd Mphahlele, directeur général de MTN Group (Mobile Telephone Networks), une multinationale sud-africaine dans les télécoms, a souligné « l’impact des différentes technologies de fibre pour atteindre son objectif Net Zero d’ici 2040. La technologie OTN maximise la valeur de la fibre tout en réduisant de 80 % l’utilisation de la fibre et de 50 % la consommation d’énergie ».
L’Optical Transport Networking est un protocole industriel de nouvelle génération qui offre un moyen efficace et mondialement accepté de multiplexer différents services sur des réseaux optiques. Le multiplexage assure notamment une utilisation optimale de la capacité, ce qui améliore l’efficacité du réseau.
L’IDATE a également profité de sa conférence espagnole pour présenter son livre blanc « Fiber for a sustainable future, a key enabler to lower carbon emissions » et détailler les impacts de la fibre optique sur la réduction des émissions de GES.
« Parmi les technologies de la communication, la fibre optique est la plus efficace sur le plan énergétique, et donc celle avec la plus petite empreinte carbone. La fibre consomme trois fois moins d’énergie que la xDSL et 10 fois moins que la 4G. Sur base des données de l’étude « Smarter 2030 » de la GeSI (Global e-Sustainability Initiative), IDATE estime que les réductions permises par la fibre atteindront 1,6 Gt de CO2 d’ici à 2030 », peut-on lire dans son livre blanc.
La faible empreinte carbone des télécoms
L’industrie des télécommunications a déjà entamé sa migration vers des réseaux 100 % fibre. Aujourd’hui ces types de réseaux constituent le réseau dorsal pour la 5G et pour les différents environnements FTTx (consistant à amener la fibre optique au plus près de l’utilisateur, afin d’augmenter la qualité de service).
De nombreux cas d’utilisation ont été identifiés selon lesquels un réseau optique plus capillaire réduirait les émissions de CO2 : des maisons intelligentes aux environnements plus importants tels les aéroports, les hôtels, les campus intelligents, les usines…
L’optimisation énergétique et environnementale des réseaux de télécommunications passera donc par la fibre optique et la 5G. Mais selon la FFTélécoms, « les réseaux télécoms représenteraient en moyenne 0,4 % de l’empreinte carbone en France, soit 7 % de l’empreinte carbone du numérique (en incluant les datacenters et les équipements connectés) », contre 70 % pour la fabrication et la distribution des terminaux…
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