Rédigé simplement, « Le guide du parfait responsable maintenance » a pour objectif de donner aux responsables de maintenance les informations nécessaires à la mise en place d’une « gouvernance » de la fonction maintenance efficace. Mais, pour assurer une gouvernance efficace, rentable et de qualité, il faut, selon l’auteur – Jean-Paul Souris – savoir élaborer une politique de maintenance avant de la mettre en œuvre dans une stratégie opérationnelle car la maintenance ne se réalisera d’autant plus que correctement que si elle a été bien conçue.
Un plan de maintenance qui est à la base d’une politique de maintenance, doit être en grande partie (mais pas en totalité), conçu autour d’actions préventives, voire proactives, et formalisé par des gammes de maintenance. Une base de données du type gestion de la maintenance assistée part ordinateur (GMAO) est également indispensable pour enregistrer ces gammes, les planifier avec leurs ressources, mais également enregistrer les événements pour tout ce qui n’a pas été prévu (les pannes). La méthode AMDEC (Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité) est le principal outil pour concevoir un plan de maintenance prévisionnel car il permet d’identifier les causes de défaillance potentielles en plus de celles qui ont été identifiées dans l’historique. Le plan de maintenance qui est toujours prévisionnel, doit être mis en œuvre dans une organisation structurée au sein de l’entreprise et dont les scénarios sont très divers. La stratégie de déploiement peut être interne ou externalisée, ce qui nécessite une connaissance des conditions d’élaboration des cahiers des charges de consultation, l’élaboration des contrats et la mise en place d’une gouvernance efficace tournée vers la mesure des indicateurs d’activités ou des résultats définis dans le cadre du contrat.
Mais la seule manière de comprendre efficacement le fonctionnement de la maintenance est, affirme Jean-Paul Souris, de la présenter par des processus, d’où la méthodologie de développement présentée dans cet ouvrage. Cette description par les processus est indispensable pour l’établissement d’indicateurs. Par ailleurs, on constate fréquemment que des indicateurs sont mis en place alors qu’ils ne servent à rien car ils ne sont rattachés à aucun des processus cartographiés précisément…
Le métier de responsable de maintenance n’est pas un long fleuve tranquille : chaque jour, chaque mois, chaque année, surgissent des événements imprévus, des difficultés, des crises majeures. Chaque responsable maintenance est-il capable d’y faire face ? L’expérience montre que non, car le métier exige des connaissances, des compétences, des qualités humaines, ainsi qu’une expérience et une réelle volonté d’évolution d’apprentissage. Et Jean-Paul Souris sait de quoi il parle. Après avoir conduit une carrière de responsable qualité et maintenance dans de grands groupes en France et à l’étranger (Renault, Polymont, AlliedSignal…), il est, depuis 1997, consultant en organisation de la maintenance et Six Sigma pour de nombreuses entreprises (Air Liquide, EADS, PSA, Total, Gaz de France, Coca-Cola, Groupe Mars, Le Louvre, Bibliothèque nationale de France, Rhodia, Aéroport de Paris, Sanofi, BMS…).