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Les sciences et technologies du numérique ont leur Alliance

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Baptisée Allistene, cette alliance de recherche et d'innovation a vu le jour jeudi 17 décembre 2009. La France dispose désormais d'une alliance de coordination dans chacun des trois axes prioritaires identifiés par la SNRI : la santé, l'énergie et les STIC.

Après la santé et l’énergie (voir l’encadré), c’est au tour des sciences et techniques du numérique de se doter d’une alliance de recherche et d’innovation. Baptisée Allistene, cette dernière a vu le jour jeudi 17 décembre 2009, sous le haut patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche représenté par Valérie Pécresse, et de ses six pères fondateurs : la Conférence des directeur d’écoles et formations d’ingénieurs (CDEFI), le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), le Centre national de recherche scientifique (CNRS), la Conférence des présidents d’université (CPU), l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) ainsi que l’Institut Télécom. Ce faisant, la France dispose désormais d’une alliance de coordination dans chacun des trois axes prioritaires identifiés par la stratégie nationale de recherche et d’innovation (SNRI) : la santé, le bien-être et les biotechnologies, l’énergie et l’environnement ainsi que les sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC). Comme les deux précédentes alliances, Allistene s’est vu attribué quatre principales missions :

  1. Renforcer la fonction de programmation nationale. C’est-à-dire, accroître le lien entre les orientations définies par le gouvernement dans la stratégie nationale de recherche et d’innovation et la recherche réalisée dans les écoles, universités ou autres organismes. A ce titre, Allistene devra coordonner les principaux acteurs des STIC, afin de concevoir des programmes thématiques de recherche et développement cohérents avec la stratégie nationale et portée par tous ses membres.
  2. Décloisonner les relations et renforcer les synergies entre les acteurs des STIC en développant les initiatives de coordination et de partenariat. Il s’agit bien entendu des écoles, des universités, des instituts mais également des entreprises du secteur (logiciel, électronique, télécommunication…) et des représentants des pôles de compétitivités concernés (7 pôles).
  3. Aider l’Agence nationale de recherche (ANR) à bâtir sa programmation pour les STIC, grâce à l’élaboration de feuilles de route scientifiques et techniques. Celles-ci prendront en compte les interaction des sciences et techniques de l’information et de la communication avec les autres disciplines et les industries, notamment l’électronique, et aller de la recherche fondamentale à la mise au point de projets démonstrateurs en vu d’applications industrielles.
  4. Prolonger les efforts de recherche et de coordination établis dans le cadre des programmes nationaux dans les différentes initiatives européennes qui relèvent des STIC.
En d’autres termes, il s’agit, via cette alliance, de renforcer au niveau européen la compétitivité de l’industrie et de la recherche françaises dans le vaste domaine des STIC, et de permettre à la France de mieux valoriser la recherche dans ce domaine, qui faut-il le rappeler, est soutenue à hauteur de 4,5 milliards d’euros par le grand emprunt.Autant de missions que l’association devra quoiqu’il en soit conduire rapidement. Son calendrier s’annonce d’ailleurs chargé. Après avoir désigné en janvier 2010 un président, réuni son comité de coordination et proposé des groupes programmatiques, Allistène devrait commencer ses travaux dès février. Objectif : fournir en avril un rapport d’étape des groupes programmatiques, pour pouvoir dès le mois de mai proposer des premiers éléments de synthèse pour qu’ils puissent être pris en compte dans la programmation de l’Agence nationale de la recherche. Photo : © INRIA / Jim WallaceLes alliances de rechercheDeux alliances ont déjà vu le jour en 2009.
  • L’alliance pour les sciences de la vie et de la santé (AVIESAN). Née le 8 avril 2009, ses membres fondateurs sont l’ISERM, le CNRS, l’INRA, l’INRIA, l’IRD, l’Institut Pasteur, la Conférence des présidents d’université (CPU), la Conférence des directeurs généraux de centre hospitalier universitaires.
  • L’alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (ANCRE). Née le 17 juillet 2009, ses membres fondateurs sont le CEA, le CNRS, et l’IFP.
Outre les Stic, une dernière alliance devrait prochainement voir le jour. Elle concernera l’eau, l’alimentation, l’environnement et le climat. Pour plus d’information, voir le communiqué. Trois projets français retenus dans le cadre de l’IETCe même jour, jeudi 17 décembre 2009, on apprenait que trois projets « EIT ICT Labs », « Climate » et « InnoEnergy » avaient été retenus dans le cadre du premier appel à projets de l’Institut européen de technologie (I.E.T.). Trois projets qui reposent dès aujourd’hui sur d’étroites synergies entre des acteurs majeurs de la recherche française, publique et privée. On y retrouve, en effet, les universités de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines, de Paris 6 , de Paris 11, Paristech, l’Institut Télécom, l ‘INRIA, l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL), l’INRA, le CNRS, l’INPG, et le CEA., ainsi que de nombreuses entreprises françaises telles que Alcatel-Lucent, Areva, France-Télécom Orange, etc.
A.L B

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