L’Union américaine de géophysique s’alarme de la surexploitation de certaines réserves d’eau, sans que personne ne connaisse la quantité restante.
Pour tenter de déterminer le volume d’eau des plus importantes réserves connues, les scientifiques américains ont utilisé les informations du satellite GRACE (Gravity recovery and climate Experiment). Leur analyse est inquiétante car 8 des plus importantes réserves souterraines d’eau sur les 37 étudiées souffrent d’une reconstitution naturelle insuffisante, tandis que 5 autres sont en passe de connaître le même sort. En comparant les données du satellite aux estimations connues, les chercheurs de l’Union américaine de géophysique (AGU) ont mis à jour des incohérences, preuves que la communauté scientifique ne connait pas l’état d’épuisement réel des réserves souterraines.
Toutefois, grâce aux travaux menés par l’AGU, les réserves les plus exploitées ont été identifiées. Il s’agit notamment des systèmes aquifères arabique, indien et d’Afrique du nord.
La Californie, durement touchée par la sécheresse depuis plusieurs années n’est pas épargnée. Son réservoir en pleine vallée centrale est surexploité et peine à se reconstituer.
Ainsi, les auteurs du travail sur l’évaluation des réserves souterraines d’eau soulignent le danger de mal connaitre l’état réel des réserves, surtout en plein réchauffement climatique. Il ne faudrait pas que ces réserves, nécessaires à de nombreuses populations, viennent à disparaitre brutalement sans que l’homme n’ait eu le temps de l’anticiper.
Par Audrey Loubens
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