Les réseaux électriques permettant d'intégrer de très hauts niveaux de solaire et d'éolien sont non seulement préférables sur le plan environnemental, mais en plus meilleur marché que les gazoducs.
Mike Jacobs, analyste énergie & climat au sein de l’organisation UCS (Union of Concerned Scientists) a comparé les investissements nécessaires pour que les USA passent à un mix électrique 80% renouvelable avec ceux que l’industrie gazière appelle de ses vœux aux USA. Sa conclusion est que la première option est meilleure marché que la seconde.
L’America’s Natural Gas Alliance et la fondation INGAA ont estimé qu’il faudra investir 614 milliards de dollars durant les 20 ans à venir pour installer de nouveaux gazoducs aux USA et au Canada. Ce qui est équivalent à 14 milliards de dollars par an.
Une étude de l’EIPC (Eastern Interconnection Planning Collaborative) conclut que couvrir avec un grand réseau électrique pour EnR les 39 états de l’est américain, où habitent 220 millions de personnes soit 70% de la population des USA, coûtera 100 milliards de dollars. Et que cela permettra de réduire de 80% les émissions de CO2 d’ici 2050.
Une étude de GE Energy Consulting pour le gestionnaire de réseau PJM Interconnection qui couvre 13 états américains (61 millions de personnes, soit presque autant que la France) estime que le coût de la transmission pour atteindre 30% de renouvelables dès 2026 sera de 13.7 milliards de dollars et permettra une réduction de 40% des émissions de CO2.
Gaz de schiste ou énergie solaire, l’heure du choix
Les USA ont développé massivement ces dernières années la technologie d’extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique, ce qui a fait baisser le prix du gaz sur le marché. L’abondante production de gaz naturel a conduit à une telle baisse du prix du gaz que les producteurs produisent aujourd’hui à perte.
Les prix ont cependant déjà commencé à remonter et certains experts estiment que le gaz de schiste est une bulle qui va se dégonfler dès que les prix auront atteint un niveau compatible avec la rentabilité des projets.
Le gaz de schiste, s’il est préférable au charbon au niveau du bilan CO2, a cependant un bilan environnemental et sanitaire bien moins bon que celui de l’éolien ou du solaire. Et il s’agit d’une ressource non infinie.
Les USA s’apprêtent à construire le 4ème tronçon de l’énorme oléoduc Keystone XL, un projet vivement contesté.
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