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Les rainettes au service des humains

Posté le 31 juillet 2011
par La rédaction
dans Chimie et Biotech

La faculté qu'ont les pattes des rainettes à pouvoir s'auto-nettoyer pourrait bien avoir de nombreuses applications pratiques, notamment dans le domaine médical.

Les pattes des rainettes, dotées de ventouses leur permettant d’adhérer à de nombreuses surfaces, pourraient dessiner quelques pistes pour améliorer les surfaces collantes et les rendre auto-nettoyantes, ou presque. L’utilité d’une telle qualité n’est plus à démontrer pour de nombreux produits, tout particulièrement dans des environnements à forte contamination, tels que pour les bandages médicaux, les pneus dont on pourrait améliorer les performances, ainsi que des adhésifs à durée de vie plus longue. C’est en tout cas dans cette direction que s’oriente le chercheur Niall Crawford de l’Université de Glasgow.

La faculté à rester propre, ou tout du moins à se prémunir des impuretés qu’ont les ventouses des pattes des rainettes restait jusqu’ici mystérieuse. « Il est intéressant de remarquer que ce sont les mêmes facteurs permettant aux rainettes d’adhérer aux surfaces qui leur assurent aussi l’auto-nettoyage. Elles sécrètent un mucus augmentant l’adhésion des pattes, qui sous l’effet de la friction causée par le mouvement de la rainette, leur permet aussi de nettoyer leur pattes », explique Niall Crawford.

Les chercheurs ont placé des rainettes sur une plateforme rotative afin d’observer et de mesurer l’angle à partir duquel elles perdent leur grip. En répétant l’opération avec des rainettes dont les pattes ont été préalablement contaminées, elles perdent toute adhérence bien plus rapidement, sauf si on les laisse avancer de quelques pas, leur redonnant alors tout leur grip. L’examen approfondi de ce mucus ainsi que son incorporation à un dispositif médical ou technologique pourrait bien être un défi intéressant à relever.

Par Rahman Moonzur

 

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