L'Union française des industries pétrolières (Ufip), qui regroupe les entreprises du secteur, a demandé mercredi une harmonisation de la fiscalité sur les carburants, et l'organisation d'un débat national "constructif et rationnel" sur le gaz de schiste. Explications.
L’Ufip a présenté lors d’une conférence de presse une « contribution au débat sur l’énergie » national, en plaidant pour que le secteur pétrolier français, qui constitue un « contributeur important à l’économie et à l’emploi« , ne soit pas « pénalisé » par rapport à ses concurrents européens.
L’organisation a appelé le gouvernement à prendre des mesures pour éviter à terme une « disparition pure et simple de l’outil de raffinage français« , alors que les raffineries hexagonales ont perdu plus de 2 milliards d’euros depuis 2009.
Elle propose notamment une « harmonisation progressive, à un rythme acceptable pour le consommateur, des fiscalités entre essences et gazole« , qui permettrait de rééquilibrer les ventes de carburant. Selon elle, les ventes de gazole sont quatre fois plus élevées que celles d’essence, ce qui oblige le secteur à importer massivement du gazole et exporter de l’essence.
L’Ufip prône également une transposition des réglementations européennes en matière d’environnement « sans surenchère » et une prise en compte du « bilan coût/bénéfice » avant d’instaurer toute contrainte supplémentaire.
Elle suggère en outre des mesures pour atténuer la chute du nombre de stations-service en France, comme des « adaptations réglementaires » en faveur des stations menacées.
Du côté de l’exploration et de la production de pétrole et de gaz, l’Ufip appelle la France à « mettre en valeur les ressources en hydrocarbures sur son territoire pour favoriser la réduction de sa dépendance en matière d’énergie« .
Cela passe selon elle par l’ouverture d’un débat public « constructif et rationnel » sur l’exploitation des gaz de schiste, libéré de « toute considération idéologique« .
L’Ufip demande également une mise en place rapide de la commission de suivi prévue par la loi de 2011 qui a interdit le recours à la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste, et une réforme du code minier afin que citoyens et élus soient mieux impliqués dans les consultations sur les projets pétroliers.
AFP
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