L’Inserm a rendu publique une étude collective sur les effets des pesticides sur la santé.
Une nouvelle étude accable les pesticides. Cette fois, c’est l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) qui a mandaté un groupe d’experts pour étudier ces produits. Des épidémiologistes, des spécialistes en santé-environnement, en santé au travail, des biologistes de la toxicologie cellulaire et moléculaire ont ainsi épluché les données de la littérature scientifique des trente dernières années.
Ils ont analysés les données épidémiologiques de nombreux pays, concernant les insecticides, herbicides et autres fongicides et se sont intéressés aux informations ciblant les expositions professionnelles et les expositions précoces. En effet, plusieurs enquêtes épidémiologiques suspectaient fortement les pesticides d’être à l’origine de différentes pathologies comme certains cancers.
C’est dans ce contexte que La Direction générale de la santé a donc demandé à l’Inserm de mener sa propre expertise. Les conclusions sont sans appel : les pesticides provoquent bien un risque accru de développer le cancer mais aussi la maladie de Parkinson.
D’après le rapport, la voie cutanée est la principale voie d’exposition en milieu professionnel, c’est-à-dire principalement pour les agriculteurs et les ouvriers du secteur chimique qui fabriquent ou qui épandent. Sinon, l’exposition se fait par voie aérienne, par ingestion d’eau ou des aliments. Un tableau liste les pesticides et indique quelle est la population la plus à risque ainsi que le risque encouru (p32/33 du rapport).
Une étude importante pour la France qui est le premier pays agricole de l’Union Européenne.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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