La moitié des foyers britanniques pourraient être chauffés par du biogaz (issu de la fermentation de déchets organiques), affirme dans un rapport le distributeur britannique d'électricité et de gaz National Grid. De quoi prendre le relais lorsque le gaz de la Mer du Nord s'épuisera.
Les ordures ménagères, les produits alimentaires jetés ou encore les déchets de bois pourraient être transformés en biogaz.Jusqu’ici, le peu de biogaz utilisé outre-Manche sert à produire de l’électricité, mais il pourrait plus utilement être transformé en biométhane et alimenter la moitié des besoins en gaz du pays, contribuant à l’objectif de 20% d’énergies renouvelables pour 2020 – et en outre résoudre le problème de gestion des déchets et de réduction de décharges. Deux procédés le permettent : la digestion anaérobie ou méthanisation (où des bactéries réalisent une fermentation des déchets humides comme les rejets des égouts et le fumier), et la gaséification, plus adaptée aux déchets secs. Le biométhane est déjà produit et réinjecté dans le réseau gazier dans certains pays européens.D’après National Grid, ce biométhane coûterait le même prix que les autres énergies renouvelables. National Grid, qui a mandaté Ernst and Young pour réaliser cette étude, l’a transmise au ministre de l’Energie, Ed Miliband.La Grande-Bretagne s’intéresse de plus en plus au biogaz : en novembre est né un leader britannique de la digestion anaérobique (le procédé de décomposition des déchets organiques pour produire des biogaz), avec la fusion des sociétés Biogen et Greenfinch, dont le site de production traitera 45.000 tonnes de déchets alimentaires par an et produira suffisamment d’énergie pour 2.000 foyers, avec un investissement de 18 millions de livres.Le biogaz se développe en Europe comme aux Etats-Unis : pour preuve, la toute récente création de l’Association européenne du biogaz (European Biogas Association, EBA), les projets du groupe californien BioEnergy Solutions qui développe un projet à base de fumier réunissant 9 exploitations agricoles, pour produire du méthane qui sera injecté dans le réseau de distribution de la compagnie californienne Pacific Gas & Electric Co. Et en Chine, la Banque Mondiale a décidé d’accorder 120 millions de dollars au programme rural chinois de biogaz (National Rural Biogas Program, ou Ntegy). Par Laurence Benhamou auteur du site GreenUnivers
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