Du graphène en solution aqueuse et un matériau qui permet de rafraîchir les bâtiments grâce au soleil ? Retour sur les matériaux innovants qui nous ont marqué lors de la finale du Challenge Industrie du Futur.
Lors de la finale Challenge Industrie du Futur le 6 juin 2019, deux entreprises qui développent de nouveaux matériaux ont attiré notre attention.
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Carbon Waters : du graphène en dispersion aqueuse
La start-up Carbon Waters développe du graphène en solution aqueuse. Si le graphène en lui-même n’est pas nouveau, le produire en dispersion stable dans de l’eau lui permet d’être biocompatible, biodégradable et d’être compatible avec l’électrodéposition.
« On a mis en avant trois applications qui sont : la résistance des matériaux avec notamment le traitement anticorrosion, le management thermique qui va concerner l’amélioration de la dissipation de chaleur, et la conductivité électrique », explique Charlotte Gallois, chargée du développement à Carbon Waters.
Selon Emilien Comoret, ingénieur matériaux chez SKF, la startup réalise une rupture technologique : « En partant d’un matériau connu seulement depuis une dizaine d’années, Carbon Waters réussit à le synthétiser et à le fabriquer avec une grande pureté. Le gros challenge est d’arriver à le maîtriser et le dupliquer à des fins industrielles. Quand on arrivera à maîtriser ce dépôt, on pourra bénéficier de toutes les propriétés incroyables du graphène ».
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SolCold : rafraîchir grâce aux rayons du soleil
De son côté, la startup israélienne SolCold propose un matériau qui refroidit grâce aux rayons du soleil.
« Nous développons un matériau multicouches qui réalise le mécanisme de fluorescence anti-Stockes, ou l’interaction entre photons et phonons, de manière à ce qu’une fois exposé aux rayons du soleil, le matériau baisse sa température et perde son énergie afin de devenir un matériau de refroidissement », explique Yaron Shenhav, CEO de SolCold.
Les applications sont nombreuses. Le matériau de SolCold pourrait être utilisé dans les immeubles, les voitures, les avions mais aussi dans les fibres vestimentaires ou dans la crème solaire.
Emilien Comoret est enthousiasmé par cette technologie : « La startup a un gros potentiel car pour le moment, on est obligé d’utiliser de l’énergie pour refroidir une pièce. SolCold propose un matériau totalement passif. Les applications peuvent être très intéressantes, autant chez les particuliers que les industriels ».
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