Au cœur du Web 2.0, plus avancés qu’un simple portail, les « mashups » (ou application composite) d’entreprise permettent de construire des services en ligne d'un nouveau genre. Mais, pour éviter une situation de dépendance vis-à-vis de la DSI et l’approvisionnement de serveurs spécifiques, l’idéal est, selon Eric Samson, Product Marketing chez Convertigo, de disposer d’une plateforme en version Cloud (informatique dématérialisée) qui permet d'adapter dynamiquement les ressources aux besoins.
A la croisée du Web 2.0 et des problématiques d’intégration des données et des processus métier, les mashups d’entreprise fournissent une solution pratique pour la composition rapide de nouvelles applications personnalisées.
Un mashup d’entreprise permet de connecter ensemble des parties d’applications existantes, tels qu’un CRM, un ERP ou un SCM, des applications mainframe ou AS400 (écrans verts) avec des widgets Web 2.0 (géo-localisation, outils de communication et réseau sociaux) et des services Web. Plus avancé qu’un simple portail, le mashup permet aux différents composants de communiquer les uns avec les autres et fournit de nouvelles expériences utilisateurs riches basées sur l’approche RIA (rich Internet application), disponibles dans un browser, un poste de travail et même sur les smartphones.
Toutefois, si la création d’un mashup grand public, combinant des widgets bien connus tels que Google Maps est quasiment à la portée de tout utilisateur Internet, la réalisation et le déploiement d’un mashup d’entreprise reste un tout autre challenge.
Tout d’abord, il faut pouvoir se connecter aux applications de l’entreprise. Le plus souvent, celles-ci n’ont pas été conçues pour être intégrées facilement. Quelques rares plateformes de mashups permettent de capturer les écrans et logiques métiers des applications critiques sur mainframe ou sur le Web et de les publier ensuite sous forme de widgets ou de services Web. Cette capture reste une tâche complexe et nécessite de comprendre les contraintes d’une architecture informatique. C’est pourquoi certaines plateformes de mashup fournissent deux environnements de développement : un pour les informaticiens qui auront en charge la production des widgets (aussi appelés mashables) et un autre beaucoup plus simple, à destination des utilisateurs métier, pour assembler les widgets au sein de mashups.
Tester et maintenir leurs mashups sans complexité additionnelle
Restent alors les étapes de déploiement et d’administration des mashups en production. Si les utilisateurs qui ont mis au point leurs propres mashups doivent ensuite demander l’acquisition, la configuration et l’administration de nouveaux serveurs, ils risquent de se retrouver dans une situation de dépendance vis-à-vis de la DSI, ce qui annule en partie l’intérêt des mashups. C’est là qu’une solution de type Cloud apporte une réponse nouvelle à ce besoin. Si la plateforme de mashup est disponible en version Cloud, les utilisateurs peuvent alors directement déployer, tester et maintenir leurs mashups sans complexité additionnelle.
Pour les mêmes raisons, le Cloud est une formidable plateforme d’évaluation des mashups pour les entreprises, puisqu’il suffit uniquement de downloader un environnement de développement, prototyper quelques mashups et les déployer dans le Cloud, juste en quelques clics, et sans avoir à provisionner des serveurs spécifiques.
En production, l’élasticité du Cloud (capacité à adapter dynamiquement les ressources aux besoins) fournit une excellente opportunité pour les startups et les PME. Il est possible de démarrer l’exploitation de mashups avec juste les ressources nécessaires, puis de monter en charge progressivement, en accompagnant le succès commercial. Il n’est donc plus besoin d’anticiper une possible montée en puissance ou des pics de fréquentation par de lourds investissements initiaux. A l’inverse, en cas de problème (une situation pas si rare en période de crise), il sera toujours possible de faire machine arrière en allouant simplement moins de ressources dans le Cloud et ne pas avoir à gérer la réassignation, technique et financière, de serveurs devenus inutiles.
Les grands comptes préfèreront quant à eux une solution mixte qui permette un déploiement des mashups à la fois dans le Cloud mais aussi sur des serveurs locaux. Ceci facilite l’intégration des mashups dans une politique globale de gouvernance IT, tout en conservant l’avantage de la simplicité d’évaluation. Cela permet aussi de donner du temps aux grands comptes pour bien maîtriser les enjeux de sécurité du Cloud et les aspects contractuels.
A noter qu’une véritable plateforme Cloud Mashup est plus qu’un simple déploiement manuel de mashups dans Amazon EC2. Tout d’abord, la plateforme Cloud Mashup évite d’avoir à découvrir puis maîtriser le déploiement dans le Cloud, mais surtout elle apporte des mécanismes d’administration propres aux mashups qui renforcent le SLA (Service Level Agreement) par défaut du fournisseur de Cloud.
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