D’après une nouvelle analyse réalisée par CLASP, l’Agence énergétique danoise et Energy Piano et fournie à la Commission européenne, les ampoules LED sont beaucoup plus abordables et éco-énergétiques que prévu. « Les ampoules LED actuellement proposées sur le marché atteignent des niveaux de prix qui n’étaient initialement attendus qu’en 2020, 2022, 2024 et 2025 », fait savoir CLASP dans un communiqué. « Cette formidable accélération de 5 à 11 ans en termes d’accessibilité des ampoules LED issues des principaux fabricants européens indique que les consommateurs bénéficient de périodes de rentabilisation très attractives et inférieures à 1 an, dans le cas d’une utilisation sur une prise résidentielle à hauteur de 3 heures par jour», poursuit l’organisation de promotion des économies d’énergies.
Pour montrer l’efficacité des LED, les auteurs de l’étude rappellent que de grandes sociétés majeures proposant des éclairages grand public et professionnels, telles qu’IKEA et Erco, parient sur cette technologie. Elles ont notamment annoncé leur intention de ne vendre plus que des LED d’ici 2016, abandonnant es ampoules fluocompactes.
Un report qui coûterait cher en économies d’énergie
Grâce à ce rapport, les trois organisations espèrent montrer à la Commission européenne que les LED constituent déjà une technologie mâture. Elles estiment que le report de la réglementation de deux ans engendrerait une perte de 33 térawattheures (TWh) d’économies d’énergie sur 10 ans entre 2016 et 2026. « La décision prochaine que prendront les dirigeants politiques européens autour de la question de savoir s’il s’agit de reporter ou non la phase finale de la suppression progressive des ampoules électriques sera une décision critique, », note Michael Scholand de CLASP Europe. « En conservant l’échéance 2016, l’Europe pourra accélérer l’innovation en matière d’éclairage LED, nous permettant d’espérer des réductions plus rapides des prix, dont les consommateurs bénéficieront plus rapidement qu’en cas de report de cette suppression progressive », défend-il.
Les ampoules halogènes sont désormais les ampoules les plus vendues en Europe. Avec la disparition des ampoules à incandescence, les consommateurs se tournent davantage vers ces lampes qu’ils jugent plus efficaces que les ampoules fluocompactes (LFC) et bien moins chères que les LED. Mais les halogènes consomment plus d’électricité. Cette distanciation inattendue en faveur de l’halogène met à mal les économies électriques domestiques prévues par la Commission Européenne dans le cadre du retrait progressif des ampoules énergivores. Les halogènes représentant environ 70 % des ventes d’éclairage grand public, l’interdiction des halogènes en septembre 2016 ou 2018 devrait transformer totalement le marché de l’éclairage, au profit des LFC et LED. Le plus tôt sera le mieux.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique