Gros plan sur quelques projets de mobilité qui pourraient garantir un acheminement idéal aux seize millions de spectateurs attendus sur les 25 sites retenus pour les Jeux de cet été.
Les bagages cabine scannés en 3D
Points de convergences cruciaux, les aéroports sont un des acteurs clés de la fluidification des déplacements. Un nouveau scanner 3D analysant le contenu des valises en cabine a ainsi été expérimenté à Paris-Orly l’année dernière avant d’être déployé depuis octobre dernier à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. Présente sur d’autres aéroports européens, cette version plus récente du logiciel évite aux voyageurs de retirer de leur bagage cabine les liquides[1] et les appareils électroniques lors de leur passage aux points de contrôle. En effet, le visuel en trois dimensions permet à l’opérateur de sécurité de distinguer sous différents angles les objets présents dans les bagages grâce aux algorithmes et aux détecteurs de molécules qui identifient les liquides et les objets électroniques. Outre la précision de ces contrôles, un gain d’un tiers du temps de préparation est observé.
Un taxi volant dans le ciel de paris
Objet hybride combinant les apparences d’un drone et d’un hélicoptère, le taxi volant électrique permet une traversée aérienne de Paris en quelques minutes pour une centaine d’euros la course. Néanmoins, le Volocity, du constructeur allemand Volocopter, ne devrait pas décrocher à temps la certification nécessaire pour être commercialisé durant les Jeux. Celle-ci doit être délivrée par l’AESA[2] et doit être suivie d’un feu vert accordé par le ministère français des Transports. Cependant, l’avis très défavorable rendu, en septembre dernier, par l’Autorité environnementale pourrait freiner l’élan de ces engins à décollage et atterrissage verticaux. En effet, celle-ci considère « incomplète » l’étude d’impact sur le « vertiport »[3]. Parallèlement, les élus parisiens ont rendu un avis négatif, en novembre dernier, en pointant notamment une consommation de près de 190 kWh aux 100 km, soit deux à trois fois plus élevée qu’une voiture à moteur thermique. Les normes exigées obligeant Volocopter à retravailler certaines pièces, dans le meilleur des cas, seuls deux taxis volants seront disponibles pendant les JO.
Un navire à propulsion électrique sur la Seine
Afin de gérer les flux, l’utilisation des voies fluviales peut permettre de libérer les réseaux terrestres. La start-up NepTech propose des navires à propulsion électrique pouvant transporter jusqu’à 200 personnes sur la Seine et à Marseille. Les navires sont équipés des solutions hydrogène de l’entreprise EODev[4]. Bien que lauréates de l’appel à innovations « Mobilités JO Paris 2024 », ces navettes ne seront finalement pas prêtes pour cet été.
Un taxi robot sur rail
La start-up UrbanLoop a développé une capsule autonome sans conducteur qui sera expérimentée à Saint-Quentin-en-Yvelines pendant les JO. Les deux spectateurs embarqués pourront ainsi parcourir une boucle de deux kilomètres reliant le vélodrome olympique à la base nautique de Montigny-le-Bretonneux. La propulsion 100 % électrique a permis à Urbanloop d’établir le record du monde de la plus faible consommation énergétique au kilomètre.
[1] Bouteilles d’eau, parfums…interdits ou autorisés en quantité limitée
[2] Agence européenne de sécurité aérienne
[3] Plate-forme d’accueil flottante temporaire implantée sur la Seine, quai d’Austerlitz
[4] Filiale d’Energy Observer, elle développe et industrialise des solutions énergétiques durables utilisant l’hydrogène
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