Le marché de l’emploi dans le monde de l’IA propose aujourd’hui aux ingénieurs de nombreuses opportunités. Et notamment en ce qui concerne l’IA générative, qui devrait se répandre dans des domaines d’activités tels que le marketing digital, le service client, l’ingénierie logicielle, ou encore la gestion des connaissances. Une grande partie des besoins professionnels pour mener à bien l’innovation industrielle autour de l’IA se borne à deux profils : les ingénieurs, et les experts en informatique.
En ce qui concerne les ingénieurs, les spécialistes de l’IA, les ingénieurs de prompt ou de machine learning sont des profils très recherchés. Il faut dire que même si l’intelligence artificielle s’implémente de manière relativement lente dans le tissu industriel tricolore, il ne fait plus aujourd’hui guère de doutes que son adoption va aller en s’accélérant, pour tenter de combler le retard accumulé, et gagner en compétitivité. Avec à la clé des bouleversements dans la conduite des outils et des projets industriels. Et tout d’abord une plus grande dépendance vis-à-vis des fournisseurs de solutions d’IA, ce qui ne va pas sans poser des problématiques nouvelles au sein des entreprises clientes de ces solutions. D’où la nécessité, sur le long terme, pour les entreprises, de recruter des ingénieurs capables d’accompagner les changements liés à l’implémentation de l’IA. Aussi bien sur le plan de la technique que de la formation des collaborateurs aux impacts de l’IA sur leur domaine de compétence.
Si la gestion des données et le cadre réglementaire très strict en France constituent forcément des freins à une implémentation plus rapide de l’IA, les bénéfices potentiels en termes de compétitivité, spécifiquement pour l’industrie, sont faramineux, et touchent la production industrielle de manière très transversale. Amélioration de la productivité, maintenance prédictive, automatisation des tâches répétitives, contrôle qualité, design… C’est donc une stratégie globale qu’il faut développer au sein des entreprises industrielles pour implémenter l’IA de manière coordonnée, efficace et transversale. Cette transformation va nécessiter le concours de nombreux ingénieurs.
Pour ces derniers, l’acquisition des compétences nécessaires relatives à l’intelligence artificielle se fait encore aujourd’hui majoritairement via les formations initiales, qui se multiplient ces dernières années. Il apparaît plus compliqué de développer des hard skills via de la formation continue, bien que ce type de cursus soit amené à se développer de plus en plus, en fonction des besoins spécifiques à chaque secteur d’activité.
Cela étant dit, se pose bien sûr la problématique de la formation professionnelle des salariés dont les activités vont évoluer au prisme de l’IA. Avec toute la difficulté pour ces derniers qui voient leurs métiers évoluer, à se former sur un domaine d’expertise, l’IA, qui peut rapidement se révéler d’une grande complexité.
A l’orée des transitions actuelles pour l’industrie, ce besoin en formations, initiale et continue, est plus que jamais un sujet brûlant, pour les écoles d’ingénieurs et pour les entreprises.
Ainsi, la transformation des entreprises qui intègrent l’IA est une des clés technologiques pour non seulement faire de la réindustrialisation de la France une réalité, mais également pour atteindre les objectifs nationaux et continentaux en termes de réduction des gaz à effet de serre.
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