Si, comme nous l'avons vu dans l'article précédent, les courriels participent au changement climatique en raison du CO2 induit, les requêtes sur le Web et les supports de stockage et de transmission de documents (clés USB) ont eux-aussi un impact environnemental non négligeable, nous affirme l'étude réalisée par le cabinet BIO Intelligence Service pour l'ADEME.
En ce qui concerne les requêtes Web, l’étude se fonde sur les estimations suivantes : chacun des 29 millions d’internautes français effectue chaque jour en moyenne 2,6 recherches, soit 949 par an. Les émissions de gaz à effet de serre dûes à ces recherches représenteraient 287 600 tonnes éqCO2 chaque année. Autrement dit, un internaute effectuant cette requête via un moteur de recherche et un mot-clé serait à l’origine de 9,9 kg éqCO2 émis. Par contre, si on compare cette recherche à une autre effectuée via l’outil « Mes favoris », l’étude montre que cette dernière a un moindre impact environnemental dans ses trois indicateurs pertinents retenus, à savoir le réchauffement climatique, l’épuisement potentiel des métaux et celui des ressources fossiles : « Réduire le nombre de pages consultées en utilisant des mots clés précis lors d’une recherche via un moteur de recherche… Saisir directement l’adresse dans la barre de navigation lorsque que l’on connaît un site Internet… Chacun de ces usages permet un gain de 5 kg équivalent CO2 par an. Cette économie représente annuellement les émissions de CO2 équivalentes à environ 40 km parcourus en voiture. »
D’autre part, si l’âge du capitaine n’entre pas en ligne de compte dans ce calcul, celui de l’ordinateur y joue un rôle. Si on effectue la recherche sur un ordinateur récent ou sur un de 7 ans, l’impact est plus faible dans le second cas : en effet, allonger la durée de vie du matériel de 3 ans (7 ans au lieu de 4) évite l’émission de 2,3 kg éqCO2 par an, soit à l’échelle de la France, l’équivalent de 500 millions de kilomètres parcourus en voiture : « En passant de 4 ans à 7 ans d’utilisation, les impacts environnementaux d’une requête Web classique sont réduits d’environ 20 à 35 %. Les scenarii étudiés ont montré que plus la durée de vie de l’ordinateur est longue, plus les impacts de production et de sa fin de vie sont amortis. »
Et quelques nouveaux conseils de l’ADEME s’imposent :
- Optimiser ses recherches sur Internet ;
- Faire durer autant que possible la durée de vie des équipements ;
- Être attentif à la fin de vie de son ordinateur, considéré comme un déchet électronique : le dépôt en déchèterie ou le retour en magasin sont deux options possibles.
Par Claudine / blog EcoCO2
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