En ce moment

Les grands groupes, fers de lance des dépôts de brevets

Posté le 11 avril 2016
par Sophie Hoguin
dans Innovations sectorielles

L'INPI vient de publier les statistiques des dépôts de brevet pour l'année 2015. Conclusion : les grands groupes industriels ont bien intégré la nécessité de protéger leurs innovations et l'automobile est toujours le poids lourd des dépôts de brevets en France.

Le palmarès 2015 des principaux déposants de brevet auprès de l’institut de la propriété industrielle (INPI) révèle une concentration toujours plus forte autour des 20 premiers déposants. Ainsi, en 2015, ils représentent à eux seuls 41,2% des demandes de brevets publiés contre 40,3% en 2014 et 25,2% en 2004. Pour l’INPI, c’est le signe d’une meilleure intégration de la propriété industrielle dans les stratégies de développement des grands groupes et des organismes de recherche français.

L’automobile domine toujours largement

Trois grands acteurs de l’automobile sont cette année dans les 5 premières places. PSA Peugeot Citroën continuant de parader en tête avec 1012 demandes de brevets devançant Safran (769). Valeo a continué sa progression atteignant la 3eme place du palmarès (avec 668 demandes – un chiffre qui a plus que doublé depuis 2011). Derrière l’automobile on retrouve les grands industriels des secteurs de pointe français : aéronautique, télécommunications, cosmétique, électronique, chimie, énergie.

Les organismes de recherches toujours bien placés

Les principaux organismes de recherche sont toujours bien placés : le CEA au 4éme rang (658 demandes publiées), le CNRS à la 6eme place (390 demandes) et IFP Énergies Nouvelles au 13eme rang (194 demandes). Plusieurs universités ne sont d’ailleurs pas en reste comme l’université Claude Bernard – Lyon 1 (32eme place).

La France n’est pas une priorité pour les grands groupes

Afin de mieux traduire l’activité des entreprises française en matière de brevets, l’observatoire de la propriété industrielle a aussi établi un palmarès tenant compte des demandes auprès des autres offices nationaux ou internationaux.

Il en ressort que :

On note ainsi que les principaux déposants français à l’étranger tendent à ne pas déposer à l’INPI : sur les 20 premiers en 2014 la moyenne des publications n’est que de 50,4%.

Par Sophie Hoguin

En savoir plus : Les palmarès de l’INPI – avril 2016


Pour aller plus loin

Dans les ressources documentaires