La faible flexibilité des licences de logiciels entraîne un important manque à gagner pour les éditeurs de logiciels. C’est du moins ce que pensent 53 % des éditeurs interrogés dans le cadre de l’enquête « L’état de la monétisation des logiciels : revenus et propriété intellectuelle en dangers », menée par SafeNet, société axée sur la protection des données et l’association des professionnels de l’informatique et des logiciels (SIIA).
Ce fait se vérifie sur le terrain, puisque 35 % des utilisateurs professionnels désignent les licences non flexibles comme le principal obstacle lié à l’utilisation des logiciels. Ces licences ne répondent pas en effet pas toujours aux besoins des entreprises. 14 % des utilisateurs professionnels placent les services basés sur le Cloud en tête du classement des modèles de licences préférés, 16 % privilégiant spécifiquement la facturation « à l’usage ».
Les éditeurs peuvent donc mieux faire et ils en ont conscience. 84 % des éditeurs sondés estiment qu’une meilleure stratégie de monétisation pourrait améliorer leurs revenus de 50 %. Cela pourrait se faire notamment grâce à des licences de logiciels flexibles. Dans cette perspective, la présence sur le Cloud apparaît comme une priorité pour beaucoup d’éditeurs. 65 % des éditeurs de logiciels interrogés disent déjà proposer des services sur le Cloud. Pour ces éditeurs, les services du Cloud représentent 24 % de leur portefeuille produits. Ce pourcentage d’offres « Cloud » devrait rester stable à 25 % cette année et augmenter au cours des 5 prochaines années. Toutefois, 25 % des éditeurs devraient rester en dehors du Cloud.
Si 35 % des éditeurs de logiciels interrogés ne proposent pas encore de services basés sur le Cloud, les trois quarts prévoient y commercialiser au moins une partie de leur offre « en tant que service » cette année. Mais il faut du temps pour adapter son offre ! En moyenne, les personnes interrogées déclarent que 16 mois sont nécessaires pour adapter tout ou une partie de leur portefeuille de produits pour le Cloud. En revanche, migrer l’intégralité de son offre n’est pas possible pour tout le monde : 26 % des éditeurs interrogés estiment qu’ils ne pourront jamais faire cette migration. Le coût et la complexité demeurent les principaux obstacles à cette avancée.
Pourquoi adopter le Cloud ?
Les éditeurs de logiciels disent intégrer le Cloud pour réduire les coûts opérationnels, améliorer l’expérience des clients, accéder à de nouveaux marchés, notamment à des marchés de niche, mieux suivre l’utilisation des logiciels et réduire les délais de commercialisation.
61 % des éditeurs de logiciels ayant déjà fait le choix du Cloud un impact financier positif résultant soit d’une diminution des coûts d’exploitation soit de l’augmentation des revenus. À l’opposé, 6 % des éditeurs interrogés signalent des répercussions financières négatives ou l’apparition de menaces pour la sécurité découlant de l’introduction de logiciels sur le Cloud.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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