Pour prévenir de nouvelles attaques terroristes, l'Union des Industries Chimiques (UIC) et le Ministère de l'Écologie se sont réunis le 17 novembre et ont décidé de ne plus rendre accessible sur internet les informations jugées trop précises à propos des sites classés Seveso.
En tout ce sont 1 170 sites classés Seveso en France – les établissements industriels présentant des risques d’accidents majeurs – qui sont concernés. Les industriels pourront grâce à cette décision enlever « toutes les informations à caractère sensible sur les stocks de produits dispersifs, explosifs ou aux productions sensibles. ».
Si l’on peut s’étonner que ce genre d’information soit disponible, au regard de la sécurité des sites chimiques, cela s’expliquait par la politique de transparence vis-à-vis des riverains. Le directeur des affaires techniques de l’UIC l’expliquait ainsi à l’Usine Nouvelle : « Bon nombre de parties prenantes avaient l’impression que nous cachions des choses […] Nous avions donc mis énormément de précisions en libre accès sur des sites Internet, mais pour une infime minorité de personnes qui voudrait nuire, c’est une mine d’informations ». Il a donc été choisi de ne plus indiquer les lieux où résident les produits les plus dangereux ni d’afficher une liste exacte de ces produits.
Après les attentats meurtriers du 13 novembre et les attentats de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) qui avait fait un mort , et du site pétrochimique proche de l’étang de Berre (Bouches-du-Rhône) qui avait conduit à l’incendie de deux cuves, il ne fait aucun doute que la France est une cible privilégiée des terroristes. Comme l’a dit Manuel Valls, « il faut aujourd’hui ne rien exclure » et une attaque chimique reste une éventualité qu’il faut prendre en compte.
Point de panique, cependant, même si le risque zéro n’existe pas, la surveillance de ces sites est élevée. Elle est notamment assurée par « inspection des installations classées », une des sous-catégories du corps de contrôle dénommé Inspection de l’environnement, qui a reçu des consignes de sécurité renforcées. Selon Jean Pelin, directeur général de l’UIC : « le risque terroriste est ailleurs ».
Par Sébastien Tribot
Il faudrait que vous vérifiez l’information que vous donnez ; ce n’est pas parce que l’UIC demande que les informations sensibles soient retirées ou floutées sur Internet qu’elles le sont. à ce jour et à ma connaissance rien n’a encore été fait.
Par ailleurs il faut préciser que les sites chimiques représentent 50% des sites classés Sévéso et non la totalité.
N’hésitez pas à contacter l’UIC pour plus d’informations sur le sujet de la sécurité sur les sites chimiques.
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