C’est connu, les médias ne parlent que des « trains qui arrivent en retard » ! Logiquement, ils s’intéressent beaucoup au Bitcoin en ce moment, car son cours est en chute libre. Il valait 16.000 dollars début janvier. Le 6 février, il n’en valait plus que 6.400 dollars. D’autres monnaies comme Ethereum et Ripple ont connu ces derniers jours un coup de fatigue.
Comme pour l’argent « réel », les financiers et autres spéculateurs n’aiment pas les mauvaises nouvelles (ni d’ailleurs les situations idéales comme en ce moment avec le mini-krach boursier). Il est vrai que le piratage de la plate-forme d’échanges japonaise Coincheck n’est pas rassurant. Fin janvier, la société a perdu l’équivalent de quelque 530 millions de dollars dans le piratage d’actifs en NEM (acronyme de New Economy Movement). C’est à ce jour le vol le plus important dans l’histoire des cryptomonnaies.
Micro paiements
Mais la situation est aussi mal interprétée par des non-spécialistes. Il y a quelques jours, l’une des plus importantes plates-formes de transactions en cryptomonnaies, CoinMarketCap.com, a décidé de ne plus prendre en compte dans son calcul de prix les cours du marché sud-coréen (Bithumb). Résultat, Ripple de 40 %. « Regardez attentivement les données et ne vous laissez pas tromper », a tenu à rappeler David Schwartz, chef cryptographe chez Ripple.
La réalité est donc parfois mal comprise. Et il y a les phantasmes autour de ces monnaies. Leur principale source remonte à 2013. Cette année-là, le FBI ferme le site Silk Road qui s’appuyait sur le Bitcoin pour vendre de la drogue. Aussitôt, de nombreuses voies affirment que ces monnaies virtuelles ne servent qu’à acheter de la drogue et des armes ! Une vision caricaturale.
Ces monnaies doivent être considérées comme une base pour « construire » des services décentralisés et plus sécurisés. Ainsi, le Bitcoin est à la fois une monnaie, un réseau et un protocole open source. Il existe tout un écosystème autour de ces monnaies qui présentent toutes des particularités.
Créé en juillet 2015, l’Ethereum repose sur un réseau opérateur, un registre des transactions (une Blockchain) et une cybermonnaie dénommée l’Ether. Il donc aussi employé pour créer et exécuter des « smart contracts ». Il s’agit de programmes informatiques décentralisés et hébergés au sein d’une Blockchain.
De son côté, Ripple (créé en mai 2012) est un système de paiement en mode P2P et un logiciel permettant des transferts de fonds à moindres frais. Une soixantaine d’institutions financières l’utilisent parmi lesquelles UBS et UniCredit.
Apparu en juin 2014, NEM (développé par la Fondation Nem.io) permet aussi de transférer de l’argent au sein de cet écosystème. Mais elle propose aussi une messagerie P2P sécurisée (protocole de chiffrement).
Quant à IOTA, lancé en octobre 2015 par une start-up spécialisée dans les microprocesseurs pour des objets connectés (d’où la référence à l’internet des objets – IoT, « Internet of Things »), il est adapté aux gros volumes de micropaiements sans frais (car peu de ressources utilisées).
Par Philippe Richard
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