La Commission nationale de l'informatique et des libertés et quatre de ses homologues européens ont lancé une action collective afin d’examiner la politique de confidentialité du réseau social américain.
Facebook et sa politique de confidentialité sont sur la sellette. « Il y a une action collective concertée entre cinq autorités européennes, la France, la Belgique, l’Allemagne les Pays-Bas et l’Espagne qui vont coordonner des actions nationales […] sous la responsabilité des Pays-Bas », a expliqué Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de la Cnil au cours de la présentation du bilan annuel de l’autorité de protection des données.
« Le périmètre d’action de chacune n’est pas forcément le même », a-t-elle précisé, « mais pour la plupart c’est la privacy policy [la politique de confidentialité, NDLR] de Facebook qui est au cœur des débats. »
Les autorités de protection des données pourraient notamment d’intéresser au croisement des données entre plusieurs applications, comme Instagram ou Whatsapp.
Le processus qui « vient de commencer » s’inspirera de celui déjà mené à l’encontre de Google, a précisé Mme Falque-Pierrotin.
« Ce processus a marché et a montré que quand l’Europe parle d’une voie unique […] elle a une capacité de négociations avec les grands acteurs mondiaux », a-t-elle souligné.
Après plusieurs sanctions prononcées par des autorités européennes de protection des données contre Google, le géant américain a décidé de fusionner en 2012 les règles de confidentialité applicables à une soixantaine de ses services.
Sur Facebook, « la conclusion que nous en avons tirée c’est qu’il était absolument nécessaire d’avoir un groupe de travail commun et d’échanger ensemble des informations », a souligné Isabelle Falque-Pierrotin.
La responsable n’a pas souhaité commenter l’accusation d’abus de position dominante dans la recherche sur internet prononcée mercredi à l’encontre de Google par la Commission européenne.
Cependant, elle a noté que « la nouvelle politique de privacy de Google qui permet une combinaison extrêmement forte et transversale de données entre tous les services de Google alimente une rente informationnelle de cette société exceptionnelle ». « Ce n’est pas nécessairement un abus de position dominante, mais on voit bien que les pratiques en matière de privacy permettent de constituer un gisement de données d’une qualité tout à fait remarquable », a-t-elle observé.
Source : EurActiv France avec l’AFP
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