Qui succédera au LHC ? C’est pour répondre à cette question qu’une cohorte de scientifiques s’est réunit à Genève. Dans les cartons, deux projets tiennent la corde. Le premier concerne un accélérateur quatre fois plus grand que le LHC, qui fait déjà 27 km de circonférence, pour collisionner les particules avec encore plus de force, et donc pouvoir observer de nouveaux phénomènes. Ce futur collisionneur circulaire (FCC) serait construit entre la France et la Suisse. Le deuxième projet envisage la réalisation d’un accélérateur rectiligne de 80 km, qui pourrait lui aussi se situer entre la France et la Suisse.
Le LHC, qui va encore fonctionner pendant une vingtaine d’année, a permis de nombreuses découvertes. La dernière en date a été celle de la mise en évidence de l’existence du Boson de Higgs, validant ainsi le modèle standard. Mais la communauté scientifique en veut plus. Quid de la supersymétrie, de la théorie des cordes, de la matière noire ? Avec les accélérateurs de demain il sera possible d’atteindre une énergie de 100 TeV, à comparer aux 14 TeV du LHC. L’objectif est de disposer d’un nouvel outil qui permettra peut-être de découvrir une nouvelle physique.
Les deux projets vont donc être étudiés, leur faisabilité ainsi que leur coût. Des enquêtes géologiques, de génie civil mais aussi de magnétisme en vue de la construction des aimants capables de produire un champ de 40 Tesla. Aucune décision ne sera prise avant 2018-2019, période à laquelle la stratégie européenne sera annoncée.
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