En mer Méditerranée, deux zones se situent proche du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée, dans le Languedoc-Rousillon, au large des étangs de Leucate et au large de la commune de Gruissan. Une zone est située plus à l’Est, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, au large du phare de Faraman et au sud-est du parc régional de Camargue.
Ces quatre zones sont « les plus favorables au regard des enjeux techniques et d’acceptabilité », souligne le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie dans un communiqué. Elles ont été choisies suite à des « concertations locales avec tous les usagers de la mer, et en particulier les pêcheurs, pour préciser le périmètre des zones propices », précise-t-il.
La ministre de l’Energie Ségolène Royal annonce un appel à projets « fermes pilotes éoliennes flottantes » sur ces quatre zones pour la fin du mois de juillet. Cet appel à projets sera financé par le programme des investissements d’avenir et par des tarifs de rachat de l’électricité produite. L’objectif est de « lancer une nouvelle filière industrielle prometteuse pour la France », assure le Ministère.
L’éolien flottant pour de nouveaux sites
Le développement de l’éolien offshore est actuellement limité en France par la fixation des fondations de l’éolienne en profondeur. Cela limite les projets, en butte à l’acceptabilité de la population du littoral, et nécessitant de lourds investissements pour les infrastructures. Montées sur flotteurs et ancrées au fond de la mer, les éoliennes flottantes ont un moindre impact environnemental, résistent aux conditions en haute mer, loin de la vue du rivage dans des zones de grande profondeur jusqu’ici inaccessibles. Situées entre 10 et 20 km des côtes, ces fermes pilotes pourraient s’ériger dans le courant de l’année 2018. Chacune devrait compter entre 3 et 10 éoliennes pour une production de 20 à 50 mégawatts par ferme.
Le Grenelle de l’environnement vise l’installation de 8 000 éoliennes d’ici 2020, soit 25 gigawatts (GW) dont 6 GW fournis par des éoliennes offshore. La loi de transition énergétique pour la croissance verte va au-delà. Elle projette de produire 40 % de notre électricité à partir de sources renouvelables à l’horizon 2030. Les objectifs de développement, filière par filière, notamment pour l’éolien offshore, seront définis par les programmations pluriannuelles de l’énergie, dont la première couvrira la période 2016-2023. Fin 2014, seulement 9,1 GW d’installations éoliennes étaient installées en France et aucune éolienne offshore n’était déjà en activité.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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