Depuis que son créateur, Bertin Nahum, a été considéré comme étant l'un des entrepreneurs les plus révolutionnaires, les médias le courtisent follement. La PME montpelliéraine devrait même disposer de capitaux nécessaires à son bon développement.
On le sait, la course aux investisseurs relève bien souvent du périple en France. Engendrant une perte de temps conséquente tant dans le développement du projet qu’au niveau de la recherche de marché. Cela occasionne parfois un manque de motivation contraignant les inventeurs à s’expatrier ou à vendre leur concept. Ce fût le cas en 2006 lorsque Bertin Nahum avait vendu les brevets de Brigit, son robot orthopédique à Zimmer Inc, le leader mondial en la matière. Aujourd’hui avec un apport de fonds suffisant, la donne est bien différente. Voilà pourquoi, avec Rosa, il se dit prêt à se lancer vers de nouveaux marchés, notamment outre-Atlantique.
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Mais faisons un retour sur l’histoire de Medtech. Aux commandes de l’entreprise, on trouve Bertin Nahum, diplômé de l’Institut National des Sciences Appliquées et détenteur d’un Master of Science en Robotique de Coventry University. Après avoir occupé différents postes au sein d’entreprises américaines telles que Computer Motion Inc ou Integrated Surgical System Inc, il crée Medtech, une PME destinée au soutien des chirurgiens à l’aide de la robotique. C’était en 2002 et la PME a aujourd’hui onze ans. Au départ seuls quatre employés y travaillaient. Ils sont une vingtaine à présent et Medtech réalise un chiffre d’affaire annuel de deux millions d’euros.
Mieux, ce fondateur charismatique compte désormais, selon le magazine canadien Discovery Series, parmi les chefs d’entreprises les plus révolutionnaires. Au même titre que Steve Jobs ou encore Mark Zuckerberk. C’est dire ! Une notoriété qu’il doit à son talent d’entrepreneur bien sûr, mais surtout à sa dernière innovation : le dispositif Rosa.
Ce système dispose des avantages des robots médicaux, mais au service de la neuro-chirurgie. C’est-à-dire qu’il apporte un certain confort de travail. Il ne remplace pas les médecins mais les assistent dans les tâches les plus délicates lors des interventions dont la précision est primordiale. Ainsi, une fois les données préopératoires planifiées, les chirurgiens opèrent à distance, guidés par l’image. Rosa est un véritable combiné de nouvelles technologies. Il a d’ailleurs été conçu en collaboration avec des équipes chirurgicales pour répondre au mieux à leurs besoins.
Forcément, ce dispositif révolutionnaire a de quoi intéresser. D’autant que le secteur de la neuro-chirurgie ne bénéficiait pas encore d’un tel outil. Des financements sont enfin arrivés. Medtech est parvenu à obtenir 4,5 millions d’euros de fonds. Ils ont pour but de permettre un déploiement à plus grande échelle. Car la France n’est pas le seul pays visé.
Les États-Unis sont aussi en ligne de mire tout comme le développement commercial à l’étranger en général. Seule ombre au tableau, le coût onéreux de la machine : 500 000 euros. Il devrait en dissuader plus d’un hôpital. Pour l’heure, seules les grandes infrastructures peuvent se le permettre mais elles ne doivent pas penser à la rentabilité financière immédiate. Il ne peut y en avoir. Pour amortir un tel investissement il faudra tabler sur le long terme. Toutefois, le dispositif offre bien des avantages aux médecins ainsi qu’aux patients, notamment d’un point de vue récupération et donc de libération des chambres.
Par Sébastien Tribot
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