Ce résultat correspond à l’émission d’environ sept tonnes de gaz à effet de serre par personne et par an en 2030, précise l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans une étude consacrée aux moyens d' »alléger l’empreinte environnementale de la consommation des Français en 2030″.
Selon l’agence, l’empreinte carbone (émission de CO2) liée à notre consommation peut être sensiblement allégée dans « les deux secteurs les plus impactants, le bâtiment et la mobilité, avec une baisse supérieure à 35% en 2030 (par rapport à 2007) pour le premier et supérieure à 25% pour le second ».
L’Ademe constate que « les dépenses des ménages français ont connu une hausse sans précédent depuis plus de cinquante ans » et que « ce niveau élevé de consommation » s’accompagne d’une augmentation de notre empreinte environnementale (énergie, carbone, eau, consommation de ressources, recul de la biodiversité…).
Pour l’alléger, il faut « faire évoluer notre système de +production-consommation+ et changer nos habitudes et routines de citoyens-consommateurs », souligne-t-elle.
Concrètement, elle recommande notamment d' »améliorer le confort et l’efficacité thermique » des logements, de réduire la part des maisons individuelles dans les constructions neuves au profit du petit collectif (50/50 en 2030 contre 58/42 aujourd’hui).
En matière de mobilité, l’Ademe préconise de développer l’usage des transports en commun pour qu’ils représentent 28% des déplacements en 2030 contre 21% actuellement, mais aussi d’encourager le vélo, la marche, l’autopartage et le covoiturage. Elle suggère en 2030 « une part de marché pour les véhicules neufs de 10% de véhicules électriques et 22% d’hybrides rechargeables ».
L’agence appelle à « réduire drastiquement le gaspillage alimentaire, à chaque étape de la chaîne alimentaire, en visant une baisse de 60% de 2007 à 2030 ».
Elle recommande aussi d’allonger la durée de vie des équipements électriques et électroniques tout en améliorant leur efficacité énergétique. Dans le cadre d’une « économie circulaire », il faudrait développer « des filières de récupération et de valorisation » de ces équipements, souligne-t-elle.
Globalement, il s’agit de « passer d’une société de la quantité à une société de la qualité », au moment où « le souhait de changer la société en profondeur n’a jamais été aussi fort qu’aujourd’hui » et où « de nouveaux modes de consommation prometteurs émergent ».
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2014 Agence France-Presse. »
Cet article se trouve dans le dossier :
Le jumeau numérique, outil stratégique pour l’industrie et nouveau front pour la cybersécurité
- Le jumeau numérique, un risque spécifique de cybersécurité
- Le cloud, talon d’Achille du jumeau numérique ?
- Les jumeaux numériques et physiques, bancs d'essai pour la cyber-résilience industrielle
- « Les jumeaux numériques-physiques offrent un environnement de test réaliste pour dérisquer les investissements industriels »
- Le jumeau numérique, à la frontière du virtuel et du réel
- « Le jumeau numérique du vivant est un objet de recherche avant tout »
- A quand le jumeau numérique d'un système vivant ?
- Les thèses du mois : "Le jumeau numérique, outil stratégique pour l’industrie et nouveau front pour la cybersécurité"
- Maîtriser l’ingénierie complexe avec le jumeau numérique
- Samp : du jumeau numérique à la "Réalité Partagée"
- « Diffuser plus vite l’innovation médicale grâce au jumeau numérique »
- Uzufly : des jumeaux numériques à la précision digne d’une horloge suisse