Le WWF publie son rapport « Pollution plastique : à qui la faute ? ». La faute aux gouvernements, à l’usage unique, à la mauvaise gestion des déchets ou encore aux fabricants, aux marques et à l’industrie ? En réalité, la faute à un manque de responsabilité tout au long de la chaîne de vie du plastique...
« D’ici 2030, la production mondiale de déchets plastiques pourrait augmenter de 41 % et la quantité accumulée dans l’océan pourrait doubler et atteindre 300 millions de tonnes », assure le WWF dans son nouveau rapport « Pollution plastique : à qui la faute ? ». Les émissions de CO2 résultant du cycle de vie du plastique devraient augmenter de 50 % tandis que celles issues de l’incinération de plastiques devraient tripler d’ici 2030. La consommation de plastique augmente ainsi beaucoup plus vite que les infrastructures pour traiter ses déchets.
À qui la faute ?
La pollution plastique dans l’environnement est due à un manque de responsabilité sur l’ensemble de vie du plastique. En résumé, les acteurs qui tirent profit de la production et de l’utilisation de ce matériau ne supportent pas le coût de la pollution engendrée par les déchets plastiques dans l’environnement. « Il est plus rentable de rejeter leurs déchets dans la nature que de gérer efficacement le plastique jusqu’à la fin de sa vie », dénonce le WWF.
Voici pour le tableau noir. Alors, comment fait-on pour éviter ce funeste destin ? Le WWF fait appel à tous les gouvernements, toutes les entreprises et industries impliquées dans la production, la promotion et la vente de produits en plastique, à la société civile et au grand public.
Mettre fin à la pollution ?
Pour mettre fin à la pollution, le WWF dresse une longue liste de propositions. En particulier, il appelle les gouvernements à signer un traité international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique des océans. Ce traité se déclinerait sous la forme d’objectifs nationaux pour favoriser la réduction, le réemploi et le recyclage du plastique. Il permettrait aussi de créer un mécanisme mondial de responsabilité élargie des producteurs dans tous les secteurs producteurs de plastique pour répartir les responsabilités de manière appropriée tout au long du cycle de vie du matériau. Cela permettrait d’investir dans des systèmes de gestion des déchets efficaces, notamment pour développer le recyclage, diminuer l’incinération et la mise en décharge.
Pour stopper totalement les pollutions, des solutions existent déjà et doivent être renforcées. Citons l’interdiction du plastique à usage unique, le soutien au réemploi, l’élimination des additifs toxiques qui freinent le recyclage ou encore la recherche d’alternatives durables. Voter des lois, c’est bien, mais les faire respecter, c’est encore mieux. Il faudra que les gouvernements se dotent de moyens de contrôle suffisants pour vérifier le respect des nouvelles réglementations par l’industrie du plastique.
Les entreprises pourraient de leur côté réduire le plastique excessif et inutile et s’engager à mettre sur le marché des produits recyclables, intégrer des matières recyclées et favoriser les alternatives compostables. Les citoyens ont aussi un rôle important à jouer et peuvent commencer par signer la pétition du WWF. « La pollution plastique a été créée en une génération. Si chacun prend ses responsabilités, elle peut également être résolue en une génération ! », estime Isabelle Autissier, présidente du WWF France.
Par Matthieu Combe, journaliste et auteur de Survivre au péril plastique, à paraître le 21 mars
« Stratégie zéro plastique pétrole d’ici 20 ans » :
Rapport du député François-Michel Lambert, issu de 6 mois de consultations, proposant la création d’une Agence nationale du plastique, réunissant l’ensemble des parties prenantes et ayant pour mission d’accompagner les politiques publiques et les entreprises.
49 propositions :
https://www.fmlambert.fr/Pour-une-strategie-zero-plastique-petrole-d-ici-20-ans_a1179.html
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au delà de l’impact visuel et mécanique, il faut en effet prendre en compte que les plastifiants, les phtalates sont couramment utilisés comme additifs des matières plastiques pour les rendre souples, en particulier pour le PVC : ce sont des perturbateurs endocriniens : » prévention des risques des perturbateurs endocriniens » : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=69&dossid=507
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