De la vidéoprojection immersive à 360°, de l’interactivité, des lunettes 3D : l’assemblage de tous ces ingrédients constitue une expérience de réalité virtuelle spectaculaire, nommée Tumulte et vue récemment au salon Virtuality à Paris. C’est la première fois que le Tumulte s’exporte hors du Musée de la BD à Angoulême, où il a établi domicile depuis 2015.
Le Tumulte est l’aboutissement de six années de recherche et développement. Il a été conçu par Cortex Productions, qui se définit comme une manufacture de films et de réalités virtuelles pour le compte d’une clientèle publique ou privée. Ces réalisations en images de synthèse explorent des thématiques aussi variées que l’industrie, l’astronomie et la santé. Au salon Virtuality, les spectateurs voyageaient dans un vaisseau sanguin, au beau milieu des globules rouges, et étaient invités à éliminer des virus d’un geste de la main.
Une immersion à 360°
La structure, cylindrique et fermée, a l’avantage d’offrir une excellente immersion totale dans l’œuvre audiovisuelle. Quatre vidéoprojecteurs, fixés en hauteur, projettent le film en relief et à 360°. Aucun raccord n’est visible, grâce à la mise au point d’un logiciel spécifique de «edge blending» (fusion des bords). Des capteurs, placés aussi en position zénithale, s’occupent de détecter la position des mains des spectateurs, qui portent par ailleurs des lunettes 3D pour visualiser les images en relief. Ces capteurs sont des Kinect, destinés habituellement à la console de jeux Xbox 360. Une preuve supplémentaire que des équipements grand public sont désormais suffisants pour des projets de cette ampleur.
Le Tumulte, avec son diamètre de 7,5 mètres (la version ambulante est un peu plus petite), peut aujourd’hui accueillir une quarantaine de personnes simultanément. Mais sa montée en puissance est programmée. «La prochaine génération, opérationnelle cet automne, mesurera 24 mètres de diamètre et pourra prendre en charge 600 personnes, explique Andreas Koch, le gérant de Cortex Productions. Nous prévoyons d’équiper les lunettes de capteurs supplémentaires et nous pourrons traiter davantage de données.» Les parcs à thème, la simulation industrielle et militaire, l’enseignement et les arts numériques sont parmi les débouchés possibles.
Frédéric Monflier
Dans les ressources documentaires