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Le stockage de l’information sera moléculaire

Posté le 23 avril 2014
par La rédaction
dans Informatique et Numérique

La miniaturisation des composants atteindra prochainement ses limites, alors pour continuer à repousser les performances de stockage, les scientifiques se tournent depuis un petit moment vers le nano-magnétisme.

Grâce aux avancées de la recherche fondamentale autour du magnétisme, le stockage de l’information progresse à pas de géants depuis ses débuts. Saviez-vous que depuis ses débuts en 1956 (RAMAC pour Ramdom Access Method of Accounting and Control, produit par IBM), le disque dur a connu une augmentation annuelle de ses capacités de 45 % ?

La principale raison provient de la miniaturisation des matériaux magnétiques qui a atteint le nanomètre (nm) associée à une plus grande densité de stockage. Selon la loi de Moore, le « nombre de transistors des microprocesseurs sur une puce de silicium double tous les deux ans. » Une prédiction relativement juste puisque « entre 1971 et 2001, la densité des transistors a doublé chaque 1,96 année. »

Mais, les chercheurs savent pertinemment que cette loi a une limite qu’ils ne vont pas tarder à franchir. Car en s’approchant de l’atome, le transfert d’électrons devient aléatoire.

Désormais ce sont donc les approches chimiques, moléculaires qui sont en développement car les nano-particules magnétiques promettent bien des changements dans le domaine informatique. Le projet de disque dur moléculaire entrepris par l’équipe mené par Jean-François Lutz, directeur de recherche CNRS à l’institut Charles Sadron en est un bon exemple.

Comme l’affirme ce dernier, il s’inspire ici de l’ADN : « Nous développons une technique qui permet de coder de l’information sur un polymère. Au fur et à mesure, nous provoquons sa croissance en accrochant, une par une, des molécules choisies dans un petit panel qui constitue un alphabet. Nous revisitons un concept que la nature a perfectionné pendant des milliards d’années : celui de l’ADN, qui permet de coder le génome avec seulement quatre « lettres » moléculaires de base ».

Les promesses sont certaines. Avec ce procédé, les données de l’Internet pourraient être stockées dans un espace comparable celui d’une petite armoire.

Par Sébastien Tribot

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