On aimerait bien s’habiller made in France de la tête au pied tous les jours, mais le prix reste un frein important pour la plupart des Français. Afin de rendre le made in France plus accessible, Guillaume Gibault, fondateur et président du Slip français a eu une idée simple : atteindre 50 000 précommandes de sous-vêtements d’ici au 31 juillet pour diviser le prix de vente par deux.
L’opération « Le Slip des Français » propose deux modèles : un slip et un boxer. « Si l’on prend notre boxer bleu habituel, on en vend environ 8 000 chaque année, mais on lance la fabrication par 2 000 », explique Guillaume Gibault. Le lancement d’une commande groupée de 50 000 pièces permet des économies d’échelle sur tous les postes de dépenses.
Des économies d’échelle grâce à une commande inédite
Cette commande inédite depuis 30 ans en France permet une économie de -25 % sur la matière, -22 % sur la confection et -18 % sur le transport. « C’est l’effet volume pur et dur », se félicite Guillaume Gibault. « 2 000 pièces, c’est l’affaire de 7 jours de production, mais pour les 50 000 pièces, les entreprises organiseront leurs ateliers pendant plusieurs semaines pour répondre à cette commande, ce qui permet une meilleure organisation et donc des économies. »
C’est aussi -45 % grâce à une légère modification du design. « Habituellement, on brode une cocarde en pièce rapportée ; ici, la marque va être tissée directement dans la ceinture, ce qui retire une opération de broderie et donc un gain significatif sur cette étape », complète Guillaume Gibault.
Enfin, la marque jouera fortement sur sa marge opérationnelle. « Le temps et les ressources mobilisées habituellement pour fabriquer 2 500 pièces sont ici répartis sur 50 000 pièces », peut-on lire sur la page de prévente. Résultat des courses : elle propose son produit iconique à 20 €, livraison comprise, au lieu de 40 €.
Un rêve de renouveau industriel
Pour cette opération, le Slip français s’entoure de ses partenaires historiques. « On a Bertheas & Cie qui fait les élastiques, Neyret qui fabrique les étiquettes de composition, Éminence qui tricote et confectionne et Logtex qui est notre partenaire logistique », résume Guillaume Gibault.
« On se limite à 50 000 pièces, car on a pris l’engagement de livrer avant Noël, mais on espère aller plus loin l’année prochaine, projette le fondateur du Slip français. 50 000 pièces c’est beaucoup, mais ce n’est que 0,02 % des Français. Éminence fabrique un million de pièces par an, donc on a la possibilité d’aller beaucoup plus loin. »
Crédit image de une : pikisuperstar – freepik
Dans l'actualité
- Des composites à base de cuir et de textiles recyclés pour l’industrie du luxe
- 20 nouvelles startups industrielles intègrent le club Tech Factory de France Industrie
- La filière textile contrainte de remplacer les substances chimiques à risques
- Les thèses du mois : Global Industrie, laboratoire de la réindustrialisation made in France
- Pili décarbone l’industrie de la couleur
- Global Industrie 2023 : une édition sous le signe de la réindustrialisation
- Les industriels français face à une situation énergétique « catastrophique »
- Textile : Le Slip Français se transforme et casse les prix