Le 2 novembre dernier, le télescope CoRot cesse d’émettre. Alors qu’ils avaient réussi à prolonger sa mission d’observation à deux reprises en 2009 et 2012, cette fois les équipes techniques du CNES et du CNRS n’arrivent pas à le remettre en service. Il faut se rendre à l’évidence, après six années de bons et loyaux service, CoRot n’est plus en état de continuer, probablement victime du rayonnement cosmique de particules à hautes énergies. Avec nostalgie mais fierté, les scientifiques vont donc abaisser l’orbite de CoRot puis passiver le satellite qui achèvera son incroyable mission en se consumant dans l’atmosphère terrestre.
Durant ses six années, CoRot n’a pas chômé. Il a révélé pas moins de trente-deux planètes (une centaine d’autres sont en cours de confirmation), livrant sur elles de précieuses informations : rayon, masse, densité, orbite… Le satellite a permis de découvrir des planètes très différentes, comme CoRot-7b et une orbite de 24h, CoRot-9b, une exoplanète tiède ou encore CoRot-20b dont la densité est deux fois celle de la Terre. Plus que de la simple détection, le satellite a réussi à caractériser ces nouvelles planètes, en livrant une analyse complète.
Mais CoRot s’est aussi intéressé à la fréquence et l’amplitude de vibrations des étoiles, des paramètres essentiels pour connaitre l’âge, la structure et le fonctionnement d’une étoile. CoRot a d’ailleurs permis de démontrer que les propriétés des oscillations des géantes rouges caractérisent précisément leur masse, leur rayon et leur âge.
En hommage au travail et aux données précieuses recueillies par CoRot, une exposition de tiendra jusqu’au 29 décembre 2013 au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.
Découvrir en vidéo comment les ingénieurs vont rapatrier CoRot :
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique