Le Royaume-Uni a lancé en janvier 2015 trois programmes pilotes destinés à tester des prototypes de véhicules autonomes en contexte urbain.
- Bristol accueille le Venturer consortium, dont fait entre autres partie l’assureur Axa. L’objectif est d’étudier si les voitures sans conducteur peuvent réellement améliorer la sécurité sur les routes, ainsi que les problématiques réglementaires et d’assurance soulevées par ces nouveaux objets.
- Greenwich accueille le Gateway scheme, dirigé par le Transport Research Laboratory, et impliquant entre autres General Motors. Ici seront testés des prototypes de navettes sans conducteur, ainsi que des services de voituriers automatiques pour ce type de véhicule.
- Milton Keynes et Coventry accueillent le UK autodrive programme, impliquant Ford, Jaguar Land Rover ou encore Arup. Ce programme va tester le comportement des voitures autonomes sur la route, mais aussi de véhicules plus légers conçus pour les zones piétonnes. Seront plus spécifiquement étudiées les technologies à installer sur les routes pour assister la navigation de ces voitures.
Le chancelier de l’Echiquier George Osborne a annoncé il y a quelques mois un investissement supplémentaire de 9 millions de livres, venant s’ajouter aux 10 millions promis en juillet dernier. Les tests doivent durer de 18 à 36 mois.
Ces nouvelles technologies soulèvent malgré tout d’ores et déjà de nombreuses interrogations. Selon une étude réalisée par le site uSwitch.com, près de la moitié des britanniques refuseraient l’utilisation de ces véhicules par manque de confiance dans leur sécurité. Ils expriment également des inquiétudes concernant les responsabilités à engager dans le cas d’un accident.
Ces inquiétudes trouvent un écho dans une récente étude de l’Université de Michigan relayée par le quotidien The Telegraph. Cette étude souligne en effet que ces véhicules ne seront jamais complètement sûrs, notamment en raison des accidents qui ne sont pas dus au conducteur mais à des facteurs extérieurs et imprévisibles. Sont notamment pointés du doigt les comportements des automobilistes en chair et en os susceptibles de croiser la route des voitures automatiques. La cohabitation entre les deux types de véhicule constitue ainsi un point sensible sur lequel les citoyens demandent à être rassurés.
Pour finir, comme tout bon objet connecté, les voitures sans conducteur émettent et partagent des données numériques. Pour Guy Churchward, le directeur d’EMC, entreprise spécialisée dans la gestion des données numériques, cloud computing, etc., l’on s’engage ici non pas sur des problématiques de type Big Data (multiplication de la quantité des données), mais de type Small Data (éparpillement de myriades de micro-données). Or, pour gérer ces data, tout est d’après lui à inventer en matière de sécurité, stockage, gestion et application – et pas seulement pour les voitures, mais pour l’ensemble des objets connectés.
Le développement des voitures autonomes s’inscrit ainsi plus largement dans les problématiques soulevées par l’Internet des Objets (Internet of Things), identifié comme l’une des priorités technologiques du gouvernement britannique pour les années à venir.
Source : bulletins-electroniques
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