L'heure des énergies enfouies est-elle venue ? Non pas les énergies fossiles mais quelque chose de bien plus ancien, remontant à la création de la Terre et piégé dans les roches en fusion très loin sous la surface. Quoi qu'il en soit, de plus en plus de pays développent des technologies permettant la récupération et l'utilisation de ce type d'énergie. Explications.
L’heure des énergies enfouies est-elle venue ? Non pas les énergies fossiles mais quelque chose de bien plus ancien, remontant à la création de la Terre et piégé dans les roches en fusion très loin sous la surface. Quoi qu’il en soit, de plus en plus de pays développent des technologies permettant la récupération et l’utilisation de ce type d’énergie.Une ville britannique fait déjà usage de l’énergie géothermique profonde. Pendant 20 ans, Southampton a pompé l’eau chaude naturelle afin d’alimenter le réseau de chaleur local. Mais attention, il ne faut pas confondre cette technologie avec les pompes à chaleur dont l’industrie renouvelable vante, à juste titre, les mérites.La géothermie profonde fait également l’objet d’un renouveau d’intérêt et elle est appuyée aujourd’hui par le gouvernement britannique. Le Plan de transition vers une économie sobre en carbone (UK Low Carbon Transition Plan) du Département de l’Energie et du Changement Climatique doit consacrer 6 millions de livres à l’exploration de sites pressentis pour le forage profond. Le sud-est semble pour l’instant s’imposer grâce au statut de pionnière acquis par Southampton. La région pourrait construire une industrie géothermique profonde capable de fournir 2 % de la demande en électricité du Royaume-Uni, d’après les dires du gouvernement.
Mais cela n’est encore rien comparé à l’enthousiasme du Secrétaire américain à l’énergie, Stephen Chu. Celui-ci parle même de son pays comme « béni par ses vastes ressources d’énergie géothermique, avec un énorme potentiel pour chauffer nos foyers et alimenter notre économie ». Joignant le geste à la parole, son Département a récemment annoncé une aide de 338 millions de dollars du Recovery Act for a GeothermalTechnologies Program. De manière confuse, 61 millions de dollars de cette aide sont en réalité alloués à l’autre géothermie, les pompes à chaleur. L’essentiel se partage cependant entre la recherche de nouveaux champs exploitables de roches en fusion (dans le Nevada, en Californie, en Oregon et ailleurs) ; la création d’une base de données nationale des ressources ; la recherche en matière de forage et de conversion d’énergie ; la mise en pratique des techniques de production d’énergie en trois sites identifiés ; et enfin l’exploitation des puits de gaz et de pétrole existants pour la production de chaleur. Roger East est rédacteur conseil pour Green Futures, un magazine indépendant publié par Forum for the future.
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