Le Projet Métal prévoit d’améliorer le recyclage des petits emballages en aluminium jusqu’en 2022. Il permettra alors à 30 millions de Français de trier et recycler les petits emballages métalliques, en aluminium et en acier. Lumière sur ce projet qui participe à la modernisation des centres de tri.
La plupart des centres de tri envoient encore au refus les petits emballages en aluminium et en acier. Citons pêle-mêle : dosettes, capsules de bouteilles, papiers d’aluminium, petits tubes métalliques et plaquettes de médicaments usagés. Ces petits emballages représentent tout de même un gisement de 43 000 tonnes d’aluminium chaque année. Soit presque la moitié du gisement total d’emballages en aluminium mis sur le marché en France chaque année (84 000 tonnes). Un gisement qui part donc majoritairement en enfouissement ou en incinération.
Pour mettre en place une filière de recyclage pour ces petits emballages légers en aluminium et en acier, le projet Métal a vu le jour en 2014. Il est né du rapprochement de Citeo (ex Eco-Emballages), de l’Association des Maires de France (AMF), du Club du recyclage de l’emballage léger en aluminium et en acier (CELAA) et du Fonds de dotation pour le recyclage des petits aluminiums créé par Nespresso. Fin 2019, 19 millions de français bénéficiaient d’une extension de consignes de tri pour ces emballages. C’est notamment le cas de l’agglomération parisienne, Rennes, Rouen, Strasbourg, Grenoble et Cannes. Dès la fin du premier semestre 2020, 3,75 millions de Français supplémentaires en bénéficieront, à Brest, Lens, Limoges, Lyon, Montpellier et Nantes. Pour cette population couverte, la consigne est simple : qu’il s’agisse d’emballages souples, complexes ou de petite taille, tous les emballages contenant un bout de métal vont dans la poubelle de tri.
Un projet Métal pour trier les petits emballages légers en aluminium et en acier
En 2018, le projet a permis de recycler 950 tonnes de petits emballages en aluminium supplémentaires, contre 660 tonnes en 2017. La barre des 1 000 tonnes recyclées a été franchie en 2019. Fin 2019, 28 centres de tri sont équipés en France sur les 200 que compte le pays. Les centres de tri modernisés captent en moyenne 50% d’aluminium et 10 % d’acier en plus. Le taux de recyclage des emballages en aluminium atteint désormais 44 % au niveau national, contre 32 % en 2009.
Comment se fait le financement ? Dans la réponse aux appels d’offres, les centres de tri répondant aux critères prévoient de s’équiper en vue du tri de ces emballages en aluminium et acier. Et en 2022, 60 centres de tri devraient avoir les équipements nécessaires. Alors, 30 millions de Français pourront trier leurs petits emballages en aluminium. «L’investissement est rentable pour tous les centres de tri traitant plus de 20.000 tonnes de déchets par an», assure Jean Hornain, directeur général chez Citeo. C’est-à-dire des centres collectant les déchets d’environ 400 000 habitants. Pour accélérer les décisions, Citeo finance 50 000€ sur un investissement de 175 000 € en moyenne pour l’installation d’une machine dite à courant de Foucault qui permet de récupérer les emballages en aluminium léger. L’éco-organisme rémunère 400€ par tonne de petits aluminiums recyclés, majorée de soutiens à la performance pouvant aller jusqu’à 200€ la tonne. Le Fonds de dotation pour le recyclage des petits aluminiums de Nespresso promet en complément 300€ pour chaque tonne d’aluminium sortie des centres grâce au tri de ces petits emballages.
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