Étouffé médiatiquement par la pandémie et désormais éclipsé par la guerre en Ukraine, le rapport du GIEC passe presque inaperçu. Depuis sa publication, le rapport ne représente que 0,3% de la pression médiatique.
Le 9 août 2021, le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publiait le premier volet de son nouveau rapport consacré à l’état des connaissances sur la science climatique. C’était le lendemain de l’entrée en vigueur du passe sanitaire obligatoire. Le 28 février 2022, le GIEC publiait le deuxième volet de ce nouveau rapport sur les impacts, l’adaptation et les vulnérabilités face au changement climatique. C’était cinq jours après le début de la guerre en Ukraine.
Dans son nouveau rapport, le GIEC présente l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur le changement climatique, ses causes, ses effets et les stratégies pour l’atténuer. Malgré l’importance des choix de société soulevés par le GIEC, l’épidémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont-elles eu la peau de son traitement médiatique ?
Une pression médiatique faible face à la guerre et au Covid-19
Entre le 28 février et le 10 mars, le deuxième volet du rapport du GIEC enregistre 3 313 citations dans les médias, selon une étude de la plate-forme Tagaday. Celle-ci a évalué la pression médiatique du rapport du GIEC, soit « la proportion, en pourcentage, de citations pour un sujet donné sur le total de la production médiatique ». Ainsi, le rapport du GIEC représente 0,3 % de l’ensemble des contenus médiatiques produits depuis le 28 février. Cette évaluation repose sur un échantillon de 3 000 titres de la presse française et sites du web éditorial et de 397 chaînes et stations TV/radio.
« La guerre en Ukraine enregistre 55 fois plus de citations que le rapport du GIEC », résume l’étude. Avec 183 440 citations, la pression médiatique de la guerre en Ukraine s’élève à 17 %, alors que celle du Covid-19 était sur la période de 6 %.
L’étude veut toutefois relativiser l’idée d’une « faible couverture médiatique ». « Sa visibilité médiatique apparaît faible par contraste, estime Tagaday. L’importance du traitement consacré à la guerre en Ukraine est absolument exceptionnelle, à l’instar de la couverture médiatique de la Covid lors des périodes de confinement et lors des pics de contaminations. »
Le troisième volet du rapport du GIEC sera publié le 4 avril 2022. Aura-t-il une plus grande pression médiatique ?
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